Undertaker - tome 3 - L'Ogre de Sutter Camp
de Xavier Dorison (Scénario), Ralph Meyer (Dessin), Caroline Delabie (Couleurs)

critiqué par Septularisen, le 1 février 2017
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
LA MORT NE VIENT JAMAIS SEULE…
Ce troisième tome de la série « Undertaker » reprend l’histoire exactement à la fin où nous l’avions laissée dans le volume précédent. Jonas Crow est à présent, - pas tout à fait de son plein gré d’ailleurs -, associé à la bouillante émigrée chinoise Lin et a mademoiselle Rose Prairie, la jeune et jolie gouvernante anglaise.

Avec leur corbillard ambulant ils arrivent dans la ville d’Ypeka en Californie, ils se rendent à la « Warwick Mansion », chez le très riche Ashton Warwick pour procéder aux funérailles d’Abigail la belle-mère de celui-ci. Le soir même, au cours de la veillée funèbre Jonas Crow est de suite reconnu par le veuf, Charley Warwick, son ancien colonel pendant la guerre de Sécession, qui l’appelle par son véritable nom : le lieutenant Strykland. Warwick lui apprend alors une terrible nouvelle « L’ogre de Sutter Camp » est vivant!

Jonas Crow qui semble très bien connaître le personnage, se lance alors immédiatement dans une haletante chasse à l’homme, pour arrêter les exactions de « L’ogre » Jéronimius Quint. Celui-ci est médecin, chirurgien et chimiste de profession, et sauve autant des vies qu’il en détruit…

L’album est très bon, on ne peut le nier, peut-être un « poil » en dessous des deux premiers volumes de la série, qui, il faut toutefois le dire avaient mis la barre très haut. Toutefois, le scénario de M. Xavier DORISON est un peu trop linéaire et on en devine de très loin et très (trop ?) facilement la fin, un peu trop téléphonée à mon avis ! J’ai par contre bien aimé les dictons de l’Undertaker, ainsi que ceux de Mme. Lin. La psychologie très fouillée des personnages, très marquée dans ce volume et une des très rares réussites du scénario, par ailleurs aussi épais qu’une chips ! Mais le caractère des personnages tous plus ou moins ambigus, tous avec leur côté obscur, même (et surtout) le héros Jonas Crow, et bien sûr «l’ogre », même si parfois son personnage tourne un peu à la caricature du « grand méchant », sont, de mon point de vue, très réussis.

Sans faute absolu par contre pour les dessins de M. Ralph MEYER, qui sont toujours aussi beaux, dynamiques, bien finis, avec un trait propre et net. J’adore sa façon de dessiner les visages, notamment le regard « noir » de Jonas Crow ! Un seul bémol, je continue à m’offusquer du procédé qui consiste à ne pas dessiner le visage des personnages quand on les voit de loin! Réduire le visage à un simple rond coloré, pour une BD de cette qualité, c’est proprement… Scandaleux !
Mention spéciale aux deux coloristes Mme. Caroline DELABIE et M. Ralph MEYER (et oui, encore lui…), notamment pour leurs magnifiques scènes de nuit, avec des couleurs chaudes, des rouges et des jaunes éblouissants entourés de noir le tout renforcé par la couleur noire dans les marges autour des cases, un régal pour les yeux. Mention spéciale aussi au découpage avec des pages comme je n’en avais jamais vues, notamment la Pg. 28, qui montre le « méchant », Jéronimus Quint de plein pied et en pleine page avec au-dessus en incrustation, le visage du bébé qu’il tient dans ses bras pour le soigner.

Reste à espérer un album et une suite d’un niveau au moins équivalent à celui-ci pour la fin de cette histoire…
Une chasse à l'ogre. 8 étoiles

Je viens de lire le tome 3 de "Undertaker", et bien je dois dire qu'il est bien foutu. Le tome 2 (un peu trop bavard) de cette série était un cran en dessous du premier volume, pourtant assez décrié par certains.
Cet opus est assez sombre, il faut le dire, aussi bien au niveau du scénario que du dessin, où les scènes nocturnes sont assez nombreuses.
L'intrigue est bien amenée avec cette scène où le colonel Warwick s'écrie "l'ogre est vivant!". Même si, pour le moment, Xavier Dorison ne nous livre que des fragments sur le passé de Jonas Crow, on sent que le prochain volume qui clôturera l'histoire, nous apportera plus d'éclaircissements.
Les personnages féminins Rose Prairie et Lin ne font pas que de la figuration dans cette aventure, mais Rose, particulièrement, y occupe une place prépondérante.

Niveau dessin, Ralph Meyer nous offre de belles planches, dont la planche 22, celle qui nous présente l'Ogre. Il faut souligner d'ailleurs, la présence d'un cahier graphique réservé à la première édition.

J'ai passé un très agréable moment avec ce premier volume, et c'est sans hésiter que j'achèterai le prochain album.

Hervé28 - Chartres - 54 ans - 13 février 2017