La Trilogie Yan Solo / Intégrale de Ann C. Crispin

La Trilogie Yan Solo / Intégrale de Ann C. Crispin

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique , Littérature => Anglophone

Critiqué par Numanuma, le 27 janvier 2017 (Tours, Inscrit le 21 mars 2005, 50 ans)
La note : 7 étoiles
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Millenium Condor

Certes, il y a le logo Star Wars, certes, la couverture est vraiment réussie mais, jamais, jamais, jamais, le personnage ne s’est appelé Yan Solo ! Rien que ça pourrait faire fuir le fan un peu trop intransigeant. Pour mémoire, Han ne s’est appelé Yan, en France, que parce que la prononciation de son prénom, dans la France giscardienne, faisant trop féminin (Han, Anne…). Il eut alors été logique, dans ce roman, de garder également la version française de Chewbacca, traduit en nos contrées en Chiquetaba, ce qui est logique d’un strict point de vue de la traduction, le nom Chewbacca étant formé à partir de l’anglais « chewing tobacco ».
Une fois passée cette mauvaise première impression, le lecteur se laisse vite prendre par le roman mais je pense qu’un amateur de science-fiction n’y retrouverait pas ses petits, c’est un genre exigeant, et qu’un non fan de l’épopée galactique bien connue serait un peu perdu. Sur ce dernier point, je peux me tromper car, en bon fan, je l’ai lu en possédant une certaine connaissance de l’univers, ce qui engendre un plaisir différent puisqu’il s’agit de retrouver un personnage que l’on connaît déjà mais dont on ne connaît, finalement, pas grand-chose.
Pour faire simple, pour le fan, cette compilation de 3 romans axés sur le personnage du plus célèbre contrebandier de la galaxie, permet de combler de nombreux vides dans sa biographie et d’expliquer beaucoup d’éléments présentés dès le premier épisode de 1977. Un lecteur lambda serait peut-être perdu car l’univers et le contexte sont plus sous-jacents que vraiment explicités. Le roman est vraiment centré autour de son héros même si des personnages très intéressants, comme Bria Tharen, surgissent au cours des 3 histoires.
Gamin des rues sur Corellia, la vie ne fut pas tendre pour Han Solo, recueilli par des hors la loi. De cette vie difficile, il a tiré son assurance et sa personnalité charmeuse, cynique, culotté, et sa relation particulière avec les humanoïdes très grands et très poilus puisque la première personne qui a ressemblé à une mère et une amie dans sa vie fut une Wookie du nom de Dewlanna. Notons que le sort funeste de Dewlana permet, en quelques lignes seulement, d’évoquer une certaine « force vitale ». Ce sera la seule mention de cet élément clef de l’univers Star Wars dans ce livre et, je le précise, aucun Jedi ne montrera la pointe de son sabre laser. Ni aucun Sith. Par contre, on croisera Boba Fett (avec quelques infos sur la biographie de ce personnage qui ne parle pas dans les films), Lando Clarissian et Jabba le Hutt. Du lourd.
Le roman permettra également de savoir comment Han est entré en possession du Faucon Millenium, l’objet de l’ire de Jabba à son encontre, d’avoir des infos sur la passe de Kessel traversée en moins de 12 parsecs (exploit dont Han se vante régulièrement dans les films, jusqu’au Réveil de la Force) et de découvrir comment, officier de l’Empire, il rencontre Chewbacca.
Bref, c’est le chapiteau dans le slibard du fan qui découvre également les prémices de la Rébellion ! Et le roman se termine à Mos Eisley alors que Han s’apprête à faire embarquer un « vieux habillé comme Jawa et un petit fermier à l’air ébahi ». Entre le début du roman, dans un vieux transporteur, relique de la Guerre des Clones, et la fin à bord du Faucon, beaucoup de rebondissements et de rencontres, d’aventures, de blasters et de désillusions. Et même, en guest star, sans jamais ne la nommer ni la décrire, sans même que Han la voie, et en quelques mots bien choisis, un type à la respiration difficile…
Reste que, comme je l’ai déjà déploré plus haut, si vous n’êtes pas fan, je ne suis pas sûr qu’il vous sera facile d’entrer dans cet univers ultra référencé, voire autocentré, d’autant plus que le personnage romanesque est fidèle à son alter ego de pellicule. Et la couverture le représente sous les traits, rajeunis et donc un peu modifiés, d’Harrison Ford mais, curieusement, entouré de 2 personnages qui n’existent que sur le papier, probablement histoire d’attirer la curiosité. Et ne l’appelez plus Yan Solo !

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