Jeux de miroirs
de E.O. Chirovici

critiqué par Killing79, le 17 janvier 2017
(Chamalieres - 44 ans)


La note:  étoiles
Enquête sobre
Présentation de l'éditeur
Un agent littéraire, Peter Katz, reçoit un manuscrit intitulé Jeux de miroirs qui l'intrigue immédiatement. En effet, l'un des personnages n'est autre que le professeur Wieder, ponte de la psychologie cognitive, brutalement assassiné à la fin des années quatre-vingt et dont le meurtre ne fut jamais élucidé. Se pourrait-il que ce roman contienne des révélations sur cette affaire qui avait tenu en haleine les États-Unis ?

Persuadé d'avoir entre les mains un futur best-seller qui dévoilera enfin la clef de l'intrigue, l'agent tente d'en savoir plus. Mais l'auteur du manuscrit est décédé et le texte inachevé. Qu'à cela ne tienne, Katz embauche un journaliste d'investigation pour écrire la suite du livre. Mais, de souvenirs en faux-semblants, celui-ci va se retrouver pris au piège d'un maelström de fausses pistes.

Et si la vérité n'était qu'une histoire parmi d'autres ?


Mon avis: Je n’avais jamais entendu parler de cet auteur (logique, c’est son premier roman traduit !), mais dès que j’ai reçu cet ouvrage, j’ai été marqué par la couverture très attirante et par le bandeau « Roman évènement ». J’ai donc chamboulé mon programme de lecture pour me jeter dans cette nouveauté.
Le début est assez prenant. Dans le premier tiers, on retourne dans le passé et on découvre les péripéties sous la forme d’un manuscrit écrit par un des acteurs. C’est une présentation très originale qui lance le roman sur de bons rails. A ce moment de l’aventure, j’étais encore enthousiaste. Mais après cette partie très réussie, le soufflé retombe graduellement.

On connaît déjà le déroulement des évènements et on sait donc comment s’est déroulé le drame. Au fil du livre, l’histoire du meurtre nous est répétée par plusieurs narrateurs différents. Chaque point de vue apporte sa propre version des faits. Et finalement, tout ça devient redondant. J’ai eu l’impression de relire plusieurs fois le même scénario et au bout de la troisième fois, c’est un peu lassant. De plus, les personnages qui enquêtent sur l’affaire abandonnent leurs recherches les uns après les autres. Chaque renoncement est un coup d’arrêt dans le récit, un désenchantement et on enchaîne dans la suite, un brin frustré.

En conclusion, j’ai passé un moment agréable avec ce livre mais ce n’est pas le coup de cœur espéré. L’écriture de E.O. Chirovici est fluide et facile d’accès toutefois elle manque peut-être de suspense ou de singularité pour qu’elle soit vraiment efficace jusqu’au bout. Ce n’est pas un mauvais roman, certains apprécieront sûrement sa sobriété, mais pour moi il est trop classique et ne restera pas dans ma mémoire. Je le conseillerais en définitive aux lecteurs qui cherchent une lecture soft avec un bon scénario, sans grandes secousses.
souvenirs et faux-semblants 6 étoiles

Mouais........ Voilà le « roman évènement » vendu comme tel , même par quelques libraires.
En fait il s'agit d'un roman gigogne, et mieux vaut ne pas en perdre le fil.
Un agent littéraire reçoit quelques chapitres d'un roman en cours apparemment, accompagnés d'une lettre fort intéressante.
Il convoque un journaliste afin de mieux comprendre., parce qu'est nommé dans cet embryon de roman un célèbre professeur de psychologie cognitive, assassiné de nombreuses années auparavant. Depuis l'affaire est classée.
Le journaliste essaie de retrouver tous les protagonistes de l'histoire, à commencer par l'auteur des premiers chapitres: pas de chance , il est décédé ; reste son amie qui affirme n'être au courant de rien.
Puis il retrouve une pièce maîtresse , une jeune femme à l'époque, puis des policiers maintenant en retraite, et ce jusqu'au dénouement. Effectivement il s'agit bien d'un jeu de miroirs. » Tous les personnages avaient commis des erreurs d'interprétation parce qu'ils avaient été confrontés à leurs propres obsessions en essayant de regarder par une fenêtre qui, en réalité, était un miroir. »
C'est un roman de lecture facile, attachant, sans plus à mon humble avis.

Anonyme5 - - 70 ans - 31 janvier 2017