La petite mort(e) de Davy Mourier

La petite mort(e) de Davy Mourier

Catégorie(s) : Bande dessinée => Humour

Critiqué par Blue Boy, le 16 janvier 2017 (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans)
La note : 5 étoiles
Visites : 2 629 

Morte alitée

La Petite Mort, faucheur un brin machiste, a donné la « non-vie » à une fille. Catastrophé, il a décidé de l’éduquer à la dure en l’envoyant à la Death School Academy, aux côtés de divinités de la mythologie mortuaire, et Patrick, de Sartrouville, dont le dossier a été accepté par erreur, et qui s’évanouit à la vue du sang…

Difficile de résumer quelque chose qui n’est pas résumable… En fait, cet ouvrage est de l’ordre de l’indescriptible. Avec « La Petite Mort », Davy Mourier avait réussi à produire quelque chose d’original sur le plan graphique, avec un humour noir très particulier qui faisait mouche pour peu que l’on rentre dans son univers de geek corrosif.

Etait-ce une bonne idée de prolonger la trilogie avec cette Petite Morte, progéniture féminine de la Petite Mort ? Pas sûr, et pas sûr non plus que la fifille en soit la digne héritière. Bien sûr cet album n’est pas une suite, si ce n’est qu’il reprend certains personnages. On y retrouve le même format, sans les strips et avec plus de narration, avec toujours des inserts de fausses pubs, mais entre-temps il s’est passé quelque chose d’étrange, d’inexplicable, qui semble avoir complètement dénaturé l’esprit de la trilogie. Serait-ce dû à un manque de préparation ou d’inspiration ? Un peu des deux sans doute…

Non seulement l’histoire est décousue, mais elle intègre des éléments « sérieux » voire tragiques, du moins dont il est difficile d’en rire - en l’occurrence la violence conjugale -, mais les gags sont devenus ici comme mécaniques, aucunement drôles, avec des calembours dignes d’une cour de récré. Du coup, il y a des chances pour que le lecteur reste perplexe et se demande si cette excroissance bizarre de « La Petite Mort » a vraiment été conçue pour faire rire. A moins qu’il ne s’agisse tout simplement d’un suicide éditorial, ce qui à la limite paraîtrait compréhensible vu le thème abordé… La série-mère était caractérisée par un humour déjà très décalé qui pouvait passer pour hermétique aux yeux de certains, mais « La Petite Mort(e) », elle, opère un nouveau décalage qui rend l’objet… sans objet. Une mortelle déception.

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