Ne marche pas si tu peux danser
de Anne Van Stappen

critiqué par Septularisen, le 7 janvier 2017
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
BLEUETTE A LA SAUCE BELGE!
Sophia, est une jeune femme de 32 ans qui vit à Bruxelles. Elle travaille pour un créateur de mode, est engagée dans une action humanitaire et à un fiancé Sébastien. Pourtant elle est malheureuse dans sa vie et se démène comme elle peut pour trouver les clefs qui l'aideront à vivre la vie lui convient.

Heureusement elle est aidée dans sa quête par les judicieux conseils de son propriétaire Matteo, qu’elle considère comme un véritable père, n’ayant jamais connu son père biologique. Celui-ci lui enseigne une nouvelle façon de vivre et devient peu à peu pour elle un véritable guide de sagesse…

Anne Van STAPPEN est Docteur en médecine et formatrice en Communication NonViolente (CNV) depuis 1995. Elle anime des conférences interactives et donne des ateliers sur la communication et la gestion des conflits. Si elle est surtout connue pour ses « Petits cahier d’exercices de… », elle utilise ici le roman comme support afin de faire découvrir au plus grand nombre la CNV. Si je n’ai rien à redire au sujet de la présentation de la CNV dans le roman, - au contraire c’était même plutôt intéressant -, je ne suis d’ailleurs pas assez compétent et connaisseur sur le sujet pour pouvoir exprimer une opinion correcte sur le sujet, sur le livre et l’histoire en elle-même par contre, je n’ai qu’un commentaire à faire : Quelle catastrophe !

Un style d’écriture haché, avec des phrases coupées et une ponctuation à la « en veux-tu ? en voilà » ! Un point d’exclamation ou d’interrogation à la fin de chaque phrase, de chaque ligne de dialogue, pire que moi dans mes écrits, c’est dire ! Et encore c’est sans parler de la mièvrerie du récit, qui ressemble à s’y méprendre à une histoire à « l’eau de rose » du style des « harlequins », au bout d’un moment, je n’en pouvait plus de phrases de ce style (Pg. 92) : « A la dérobade, il remarque de grands yeux, mi-râleurs, mi-goguenards illuminant un visage altier. Un visage où l’on aperçoit le soleil, un soleil si puissant qu’il doit rayonner même sous la pluie ou dans la brume. Ses cheveux blond paille sont ramenés en queue-de-cheval. Le feu du vivant brûle sur des joues où des fossettes à croquer signent un charme éblouissant.»

Des descriptions aux abonnés absents, des erreurs dans la présentation des villes décrites, dont les descriptions semblent être tirées de cartes postales, peu de choses intéressantes dans le roman. Ah oui, une : Les personnages sont bien décrits, leur profondeurs psychologique est intéressante, et ? Et c’est tout parce que le reste ne sont que les « aventures » d’une pauvre jeune fille trop riche et trop gâtée, qui a juste un métier de rêve, un appartement de rêve dans un des plus beaux quartiers de Bruxelles, et qui passe ses semaines à voyager dans les plus belles villes du monde et qui en fait est juste à la recherche d’un homme qui la comprenne !

Et encore je ne vous parle pas de « James », le chien philosophe qui parle ! Si, si vous avez bien lu ! Il y a bien effectivement comme personnage dans le livre un chien, qui analyse les sentiments des humains, leurs peurs, leurs angoisses et qui médite philosophiquement dessus… Et d’ailleurs à la fin il en parle même avec un humain… Stop ! N’en jetez plus,

Je reste sincèrement à penser que si la démarche du Dr. Van STAPPEN est originale et intéressante, celle-ci aurait sans aucun doute dû écrire la partie présentation de la CNV et laisser la partie « roman » à un vrai écrivain, certainement plus compétent pour raconter l’histoire… Un livre à oublier au plus vite donc !
Pas de la grande littérature 4 étoiles

Sophia, 32 ans, n'est pas heureuse en couple ni au boulot. Elle aspire à être comprise par son compagnon qui n'encourage pas ses projets professionnels et de bénévolat. Au bureau, les tensions s'accumulent et Sophia envisage de tout lâcher. Elle apprend à discerner notamment grâce à son voisin Mattéo, psychologue à la retraite, et sa maman.
Ce roman fait "fabriqué". Il répond à l'envie de l'auteure de présenter la communication non-violente dans la vie de tous les jours, mais le style est lourd, sent le travail de rédaction, non naturel. L'histoire est peu intéressante, remplie de bons sentiments et de clichés, mais à nouveau peu vraisemblable. Alors, c'est sans doute mieux qu'un essai théorique pour faire comprendre le message, mais à ne pas lire comme un bon roman ! Les chapitres sont très courts, précédés d'une citation philosophique ou psychologique, qui n'apportent pas grand-chose de neuf sur la planète psy. Bref, décevant !

Pascale Ew. - - 56 ans - 7 juin 2017