Sang d'encre au 36
de Hervé Jourdain

critiqué par Killeur.extreme, le 5 décembre 2016
(Genève - 42 ans)


La note:  étoiles
Le fantôme de Simenon
Présentation de l'éditeur

Panique à la Crim' : dans la région parisienne, les morts s'enchaînent. Un conseiller d'orientation, un prof de lettres, des victimes sans histoire... Toutes exécutées froidement suivant le même mode opératoire. Et le meurtrier, à chaque fois, se fend d'un courrier narquois à la presse.
De quoi faire bouillir de rage le 36, quai des Orfèvres. L'équipe du commandant Duhamel multiplie les interrogatoires, sans succès. Aucun doute : c'est à eux qu'on s'adresse. Pourquoi, sinon, affranchir ces lettres de revendication d'un timbre à l'effigie de Simenon, père du commissaire Maigret, grand connaisseur de la " maison pointue ", dont le fantôme plane sur cette affaire ?

Mon avis
De Hervé Jourdain j'avais lu "Le sang de la trahison" qui lui a valu le prix du Quai des orfèvres 2014, mais il a publié d'autres romans, "Sang d'encre au 36" et "Psychose au 36" avec la même équipe de la "Crim'", comme tous les policiers qui écrivent des polars, on a un cadre réaliste, mais qui n'oublie pas de tenir en haleine le lecteur, ici si on a droit aux personnages habituels du genre, le flic expérimenté "antihiérarchie", le besogneux, les spécialiste informatique, la jeune recrue d'origine arabe qui "y croit encore" (à son métier) ce sont des clichés vus et revus, mais ils sont traités avec une humanité qui fait qu'on s'y attache et qu'on oublie qu'on les a déjà vu des centaines de fois dans des livres du même genre. Les personnages de sont pas des (super)héros et ils mettent du temps à avancer sur leur enquête, alors que les morts se rajoutent au fur et à mesure, ils doutent, ils se trompent, ils vivent. Quelquefois on a même envie de leur crier dessus quand ils se trompent.

Un thriller qui ne révolutionne pas le genre, loin de là, mais fait honnêtement, il tient en haleine jusqu'à la fin.