Les noyés
de Nabiel Kanan

critiqué par Hervé28, le 13 novembre 2016
(Chartres - 54 ans)


La note:  étoiles
Un regard sombre sur la société
Après le remarquable "The Birthday Riots" Nabiel Kanan continue, avec "Drawners" (les noyés) son constat amer sur la société.
Le regard désabusé de l'auteur sur le monde politique, se porte à présent sur la sphère économique.

J'ai eu, je l'avoue, un peu de mal à rentrer dans le récit, tant les personnages s'entrecroisent sans pour autant découvrir au début, tout du moins, un vrai fil conducteur. (Car qu'y a t-il de commun entre un magnat de la finance, un couple sans histoire et un toubib ?)

Pourtant, de ces personnages torturés et complexes, aucun n'échappe au couperet du remord et de la souffrance. Nabiel Kanan porte un regard froid et lucide sur les désillusions des hommes, thème qu'il avait déjà développé dans son précédent album.

Un album noir, scénario réglé comme une horloge (malgré quelques facilités – lorsque Havley, armée, retrouve trop vite son dealer-), le tout relevé par un dessin en noir et blanc sobre et beau.