Fight club 2
de Chuck Palahniuk (Scénario), Cameron Stewart (Dessin)

critiqué par Antihuman, le 17 novembre 2016
(Paris - 40 ans)


La note:  étoiles
"Votre cancer lui fait oublier sa petite vie minable !"
Pour tout dire, comme beaucoup, je n'ai jamais été tellement fan de Fight Club le film, et sa philosophie rose bonbon à destination de petit cadre frustré qui doit gérer ses conflits avec Mr le Directeur me passait très loin là-haut dans le firmament. Bim ! Bam ! Boom ! Je vais te casser la figure à la récré ! De plus, pour ma part je ne possède pas d'Apple Mac ni d'automobile de marque Mini Austin ni de litho de Keith Haring dans ma garçonnière (comprenne qui pourra...)

Cependant j'avais ensuite lu le livre de Palahniuk et je l'avais trouvé beaucoup plus subversif que le long-métrage.Beaucoup plus percutant et sans aucun mal !

Avec Fight Club 2 c'est encore plus abracadabrant et l'on a l'impression de voir dedans ce qui manquait justement au film. Sebastian et ses ardeurs sont désormais passés sous silence par des cachets comme il se doit et il se demande donc où va sa vie de banlieusard pré-guidé... jusqu'à prendre connaissance du fameux projet CHAOS et aussi de l'existence persistante de ce fameux Tyler Durden. (Bon, je ne raconte pas la suite pour ne pas spolier l'intrigue comme un gros beauf cuistre.) Et oui, il existe vraiment et ça fait mal.

Fight Club 2 est une remarquable BD (pardon, on dit roman graphique maintenant c'est vrai) qui va au-delà de tout ce que vous connaissez déja, et, d'autre part, le trait de crayon nerveux voire presque brouillon de Cameron Stewart fait tout à fait merveille. On dirait la vie contée d'un superhéros sur le mode naturaliste. Bref, rarement on a eu droit à un ouvrage comme celui-ci où l'on parle non seulement de la réalité mais aussi comment la contrôler sinon y échapper.