J'étais médecin à Diên Biên Phu
de Paul Grauwin

critiqué par Fabert, le 7 novembre 2016
( - 70 ans)


La note:  étoiles
A chacun , son combat
Dans toute armée au combat, il faut des hommes pour essayer de réparer ce que les armes ont détruit. Le commandant Grauwin réparait ( ou essayait de réparer) les corps esquintés des combattants.
De 1943, dans la résistance, à 1954 dans la cuvette de Dien Bien Phu, ce baroudeur nous raconte ce que furent les jours de la dernière bataille d’Indochine.
Membres amputés, ventres ouverts, mâchoires défoncées, yeux exorbités..... il faut traiter les blessés sous les bombardements, dans les tunnels humides et boueux de l'antenne chirurgicale. Plasma, morphine, strychnine..... les chirurgiens opèrent sans arrêt. Le trou de la morgue est plein, celui qui récupère les membres amputés également.
Jusqu'au bout, jusqu’à la fin, jusqu'à la chute de Dien Bien Phu, le personnel de santé se battra contre un ennemi que sont le mal, la douleur, la souffrance de leurs camarades.
Ce livre n'est pas militariste mais témoigne de l'engagement d'un homme pour son pays mais également de l'humanisme qu'il met dans son métier. C'est un témoignage poignant de ce qu'est la guerre. Très bon livre.