Mademoiselle Sey
de Marcel Lourel

critiqué par CC.RIDER, le 5 novembre 2016
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Autofiction plutôt réussie
Le 1er mai 2014, Daniel de Narval, dépressif et désespéré, décide de se suicider. Divorcé, vivant seul et éloigné de ses enfants, cet universitaire et romancier à succès s’ennuie ferme, fume beaucoup et s’enivre encore plus pour oublier sa triste condition. Il finit par se défenestrer, mais rate son suicide. Il n’est que grièvement blessé. Trois semaines de coma plus tard, il rencontre mademoiselle Sey, une beauté dont il tombe éperdument amoureux et avec qui il aura un enfant. Mais quelle sera la suite de l’histoire, quelques années plus tard, quand la passion sera retombée ?
« Mademoiselle Sey » est un roman d’autofiction, plus narcissique que véritablement sentimental. Comme tout un chacun, Daniel, perpétuel insatisfait, cherche l’amour avec un grand A. Sa quête est longue, lente, difficile voire pénible, mais il finit toujours par trouver une partenaire, que ce soit la sublime Sey ou Seyda, la très belle Charlotte ou n’importe quelle escort-girl rencontrée dans quelque boite privée. Toutes ses histoires d’amour finissent mal en général. Le ton est désabusé, triste, sombre, pessimiste. L’intrigue ne brille pas par son originalité. Combien d’auteurs n’ont-ils pas ainsi étalé leurs états d’âme, leur mal de vivre et leur envie lancinante d’en finir ? Heureusement pour lui et pour nous, Marcel Lourel dispose d’une belle plume, même s’il abuse parfois de tournures répétitives (comme « les orteils en bouquet de violettes » et quelques autres du même tonneau) et d’approximations diverses. Son style élégant et enlevé, son découpage narratif particulier (pas de chapitres, mais des « chants », compensent amplement les faiblesses et imperfections de cet ouvrage plutôt réussi.