Détruire le fascisme islamique
de Zineb El Rhazoui

critiqué par CHALOT, le 23 octobre 2016
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
un pamphlet fracassant
« Détruire le fascisme islamique »
de ZINEB
Editions Ring
70 pages
septembre 2016

Ni faiblesse, ni complicité !

L'auteure plante déjà le décor avec son titre plein.
Il ne s'agit pas pour elle de ménager, de tergiverser et de vanter un islam des lumières.
Elle s'en prend à un dogme, à une idéologie ultra-réactionnaire et refuse toute remise en cause de la critique d'une religion.
Elle ne s'en prend pas aux individus qui croient mais déconstruit un discours, à partir de l'analyse des textes et des versets, qui prendraient l'islam comme une religion de paix et d'amour.
Aucun texte « sacré » de quelque religion que ce soit ne propage l'amour et la tolérance même si certains passages sont plus modérés que d'autres.
Toute religion doit pouvoir être discutée et critiquée : la dénonciation « d'islamophobie » véhiculée par les islamistes et certains idéologues de gauche qui pratiquent le relativisme culturel permet de couvrir un fascisme islamique.
Comme l'affirme l'auteure : « Tant que vous n'aurez pas déconstruit la dialectique pernicieuse des islamistes, vous ne serez rien moins qu'un de leurs innombrables idiots utiles. »'
Est-il exagéré de parler de fascisme islamique ?
Certains évoquent le fascisme vert.... L'auteure, elle, établit un lien entre le fascisme européen du XXème siècle, comme le franquisme, le salazarisme ou le clérico-fascisme italien et l'islamisme.
Tous les fascismes ont établi un lien étroit entre le religieux et le pouvoir, les fascismes européens « se servaient de la religion comme moyen d'expression, le fascisme islamique, lui, en fait une fin en soi. »
Zineb, journaliste, athée de culture musulmane, menacée par les intégristes rappelle avec force et conviction que des millions d'êtres humains vivent sous le joug de l'islamisme politique.
Pour elle, lutter efficacement contre le terrorisme c'est combattre « sans merci l'idéologie qui le produit ».
Sur la quatrième de couverture, elle met les poings sur les i :
« Racistes et islamistes disent la même chose : les Musulmans ne sont pas des individus, mais une communauté ».Ce qui est la négation des principes républicains !

Jean-François Chalot
Une femme seule contre l'islamisme 9 étoiles

Toute autre personne que Zineb El Rhazoui eût abordé la question de l'islamisme comme elle le fait dans ce livre court, salutaire et indispensable, aurait été immédiatement jetée aux oubliettes de l'histoire, injuriée, traitée de raciste, d'islamophobe, de fasciste voire pire encore. Ceci explique sans doute que la droite dite républicaine et même l’extrême-droite soient tétanisées par l'arbitrage moralisateur de la gauche olfactive. Encore maintenant en 2016, c'est d'ailleurs à s'arracher les cheveux.



Seulement voilà, Zineb, ainsi qu'elle signe ce livre est franco-marocaine, elle est une rescapée du massacre de « Charlie Hebdo ». Elle a été élevée dans la culture musulmane, dans une école coranique, elle sait donc bien de quoi elle parle et connaît son sujet sur le bout des doigts contrairement à tous les donneurs de leçons.



Il n'empêche que ces mêmes bons apôtres laissent entendre que ce n'est que sa vérité. Ce livre et son discours contre l'islamisme ne seraient que des symptômes de sa colère depuis qu'elle a failli mourir sous les balles de deux salopards fanatisés. Zineb démontre par un raisonnement argumenté solidement, des recherches sérieuses, le rappel d'évènements dont tous ont souffert que le discours consistant à comparer les islamistes aux catholiques traditionalistes est nul et non avenu.

Elle dénonce le concept d'islamophobie dangereusement invoquée à chaque fois qu'un questionnement embryonnaire ou développé sur les coups de canif divers et varié contre la laïcité des communautaristes musulmans est ne serait-ce qu'envisagé.



Elle dénonce toutes les lâchetés, les compromis pour conserver la paix civile, l'électoralisme des politiques laissant se développer dans leurs villes, leurs quartiers, leurs arrondissements la pire des théocratie. Ce régime théocratique n'aurait rien à voir avec les quelques défilés de la « Manif pour tous ».



Elle dénonce les renoncements des féministes, leurs compromissions, leurs manques de courage.



Elle démonte également le « c'est pas ça l'Islam » qui nous est infligé à chaque assassinat commis par des fanatiques se réclament du Coran. Elle montre aussi que le « pas d'amalgame » classique n'est hélas jamais motivé par les faits. Elle déplore que les bonnes intentions de dialogue inter-religieux, toujours à sens unique, soient encore généralisées chez les catholiques en particulier.



Selon Zineb, le problème originel ce n'est pas le fondamentalisme, ce n'est pas la radicalisation, ce n'est même pas le terrorisme, ce ne sont pas les musulmans en tant que personnes, mais l'Islam lui-même. Son livre ne peut donc être un prétexte pour que certains justifient leur racisme contre les arabes, les africains et tout être humain croyant dans les « cinq piliers ».



Elle rappelle qu'il n'y a pas d’exégèse en Islam, que cette religion est aussi une idéologie de gouvernance dans tous les aspects de la vie quotidienne, personnelle, morale. Elle appuie le fait que le concept même de laïcité n'existe pas dans la foi coranique, le mot lui-même non plus en arabe. Les bons apôtres pour refuser toute contradiction, toute discussion en appellent très souvent aux fameuses heures les plus sombres de notre histoire, à une nostalgie des ordres noirs, des totalitarismes.



Elle affirme démontrer dans cet ouvrage que ce danger de retour de ceux-ci vient surtout de la religion du Prophète Mohammed dont les hadiths sont autant selon elle de diktats arbitraires. Elle sait qu'il a pratiqué le Djihad de manière toute aussi active que les séides de « Daech », qu'il s'est marié avec une enfant de six ans, consommant le mariage lorsque la fillette eût neuf ans. C'est tout simplement dans le Coran note-t-elle. Ce n'est pas le fantasme d'un militant FN ou d'un admirateur de Renaud Camus.



On peut lire Zineb et en tirer les conclusions s'imposant, défendre l’Éducation, défendre la Culture, l'Intelligence, les Arts. On peut aussi continuer à garder la tête dans le sable, à injurier les contradicteurs en attendant que le pays croule sous les coups de boutoir théocratiques...

AmauryWatremez - Evreux - 54 ans - 15 novembre 2016