Afin que nul ne meure
de Frank Gill Slaughter, Doringe (Traduction)

critiqué par Saule, le 17 octobre 2016
(Bruxelles - 58 ans)


La note:  étoiles
Délicieusement démodé
Frank Gill Slaughter (1908-2001) était médecin avant d'être écrivain. Il est resté célèbre pour ses nombreux romans qui baignent dans le milieu médical et qui ont connu un grand succès à l'époque. "Afin que nul ne meure..." a été écrit en 1941, la traduction française par Doringe (excellente) date de 1950 (aux éditions "Presse de la cité", Paris). L'exemplaire que j'ai lu, un livre que ma mère s'apprêtait à jeter !, est marqué du nom de mon arrière-grand mère. Son époux, mon arrière-grand-père donc, était chirurgien, ce qui est une sérieuse caution pour ce roman "médical".

Ce roman est un "page turner", surtout lorsqu'il décrit des interventions chirurgicales. On est complètement pris par le feu de l'action. C'est le principe de la série télévisée Urgence, ou encore Docteur House, mais en avance de cinquante ans. Le roman contient aussi une romance un peu convenue, le beau docteur et la belle infirmière qui vont apprendre à se respecter avant de s'aimer. Il décrit, avec un certain brio, la vie des hôpitaux : les rivalités, les mesquineries mais aussi la grandeur de la profession médicale. Un aspect important du livre, mais qui rend le livre assez daté, est un plaidoyer pour une organisation de la médecine au USA qui ne soit pas la médecine d'état mais pas non plus une médecine accessible uniquement aux riches. Cet aspect politique ainsi que le caractère par trop manichéen des personnages, font que ce livre, est, il faut bien le dire, un peu démodé.