Une imposture
de Juan Manuel de Prada

critiqué par Traffic, le 25 septembre 2016
(Marseille - 55 ans)


La note:  étoiles
Un grand roman vénéneux
Un livre qui a défrayé la chronique pour la possibilité d'une apologie du franquisme (surtout quand on connait son auteur). Pourtant il n'en est pas le thème principal.
Nous avons là un grand roman qui est d'abord un énorme livre de guerre avec force détail sur les camps de détention soviétiques, une éprouvante lecture qui fait mal au bide et qui devient hypnotique sur la durée. Ensuite ce livre devient un polar au moment d'aborder la fameuse imposture. Ces personnages complètement immoraux sont replacés dans un contexte qui n'excuse rien mais qui donne forcément à penser.
Rien n'y manque, la structure aboutie maîtrisée, la documentation foisonnante, les relents de malédiction de certains hommes, les grands sentiments d'amitié et d'amour, les petits arrangements médiocres, le prix qu'il faut payer.

Une lecture sans concession que j'ai adorée.