Là-bas. Souvenirs d'une Algérie perdue
de Alain Vircondelet

critiqué par Chantal.A, le 12 septembre 2016
( - 76 ans)


La note:  étoiles
là-bas ....d'Alain Vircondelet Iconographies de J.PStora Pour recouvrir l'indicible.
Malraux disait: "Aussi profonde que soit la vérité que veut clamer l'auteur, s'il ne dispose que d'elle, il devient muet ."
Mais sur la vérité de "Là-bas", il y a toujours des odeurs, des larmes , des rires et des souvenirs qui la submergent. Après des années , les sens exaltés gardent la mémoire du miel poivré, des olfas gorgés de rosée et des oasis plombées de soleil .
Son souvenir nous restitue l'Algérie des contrastes et des fulgurances dans son souffle le plus intime . Ici la terre ocre est charnelle, proche, familière, vivante . Et ses béances,comme des ventres féconds l'échancrent comme une "tragédie perpétuelle".
Ici , les paysages prêtent à la méditation et à l’ascèse, comme si l'alchimie des lieux imprimait sa grâce à ceux qui ont touché sa chair, et qui ont su retenir sa saveur obsédante .
"Le ciel si bas, qu'il fait l'humilité" que chantait J.Brel,.... je l'ai vu...... oh non, pas que vu, je l'ai VECU intensément, gravement quand le"plein soir" majestueux tombait sur les montagnes du Djudjura,..... et, alors je mesurais toute la vanité des hommes qui gesticulent pour des enjeux dérisoires et des succès fragiles .
"Là-bas", l'osmose entre la nature et l'oméga de l’être est possible... Et seulement "Là-bas".
Car l'évidence est si intense , si magique qu'il faut la croire unique ;