Felicite V. 02 la Grande Ville
de Jean-Pierre Charland

critiqué par Bernard2, le 4 septembre 2016
(DAX - 75 ans)


La note:  étoiles
L'exil
Chassée du village où elle enseignait (voir le tome 1), interdite d'enseignement, Félicité part pour Montréal afin de pouvoir trouver du travail, là où elle n'est pas connue. Elle change de nom afin de ne pas risquer d'être identifiée. Dès son arrivée elle fait la connaissance de Phébée, qui va devenir sa grande amie, mais à qui cependant elle ne confiera pas son secret. Compte tenu de ses maigres ressources, elle partage avec Phébée une chambre sordide dans une pension. Elle trouve un emploi dans une manufacture de tissage : nombreuses heures, travail pénible, bruit infernal, pour un salaire de misère. Phébée, couturière, est un peu mieux lotie que Félicité.
Phébée tombe amoureuse d'un garçon de condition sociale supérieure à la sienne. Félicité sert de chaperon, la morale religieuse implacable ne tolérant aucun écart qui serait immédiatement condamné et sanctionné (Phébée perdrait son travail, et serait renvoyée de la pension l'hébergeant).
Dans ce second tome, où Phébée est le personnage principal, on mesure encore un peu plus que dans le premier combien la religion a tout régenté, tout accaparé. On reste abasourdi en pensant que cette pseudo-morale mais vraie hypocrisie a réellement existé.