L'école du sud
de Dominique Fernandez

critiqué par Ddh, le 12 août 2016
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
L'Italie profonde
L'école du Sud ? L'éducation que l'on reçoit dans le Sud, plus précisément en Sicile, dans un milieu bourgeois ; elle est marquante tout au long de la vie de Porfirio Vasconcellos, le narrateur.
Porfirio, Fifi pour les intimes, dévoile les secrets de sa vie ; une vie de retrait face à un environnement écrasant. Sa famille sicilienne assure son éducation ; une grande place est occupée par ses trois tantes Eugenia, Eusebia et Euloquia, trois personnages hors du commun avec un parcours de vie particulier. Particulier aussi que le sien : fasciste qui se cache après la guerre !
Il y a aussi Constance, son épouse qui l'a quitté. Une vie âpre d'Auvergnate pétrie d'intellectualisme sévère à la sauce de Port-Royal, Jansénisme oblige.
On retrouve dans ce roman toute la société début XXème siècle, totalement démodée pour nous, les XXIèmes, comme Le tour de la France par deux enfants !
Quelle richesse de vocabulaire ; la constante recherche de termes en latin ne peut que réjouir les latinistes, souvenirs, souvenirs ! Merveille de concordance des temps avec l'emploi des subjonctifs imparfaits et l'apparition de conditionnels passés 2ème forme !
Mais l'étude philosophique de chaque personnage me semble par trop poussée, ce qui rallonge le récit au détriment de l'action qui, ici, ne prime pas.