Tous digitalisés - Et si votre futur avait commencé sans vous ?
de Manuel Diaz

critiqué par Colen8, le 22 juillet 2016
( - 82 ans)


La note:  étoiles
De l’optimisme à revendre
Un publicitaire parle du numérique à partir duquel il a construit son expérience, son entreprise et son succès depuis près de 20 ans en ayant été l’un des pionniers du Web à l’heure où le Minitel sombrait. Transmettre son optimisme sur les opportunités quasi illimitées offertes par des usages dont les plus connus à ce jour ont pour nom Uber, Airbnb, Blablacar, OuiCar… lui parait une nécessité. Sans être sourd ni aveugle aux menaces sur la confidentialité des données personnelles ni sur la manipulation possible de l’information, il voit le verre à moitié plein (et même plus) là où d’autres jouent les Cassandre. La peur du danger n’effaçant pas le danger convient-il, autant l’affronter pour mieux s’en prémunir.
En quelques courts chapitres écrits dans un style alerte, c’est son métier, il brosse un panorama des changements qui remettent en cause nos modes de vie : consommation, loisirs, santé, apprentissage, mobilité et bien d’autres. Le travail est à réinventer, le management aussi : plus d’ouverture, d’externalisation, approche collaborative avec moins de hiérarchie, télétravail. Le marché se charge(ra) de balayer les entreprises ayant omis de changer leur business model, illustré par le « freemium ». Des plates-formes d’échanges se font connaître avec une offre à minima gratuite pour attirer la multitude, puis des options et des abonnements payants pour des services à plus haute valeur ajoutée.
N’a-t-il pas appelé #MarcheOuCrève la rubrique qu’il anime sur Twitter et Facebook reprise sur son blog ?
Le message de Manuel Diaz est inverse de celui de certains économistes ou même philosophes qui se posent en lanceurs d’alertes. Ceux pour lesquels le terme de croissance est à entendre comme création de richesse sans les emplois. Pire encore sans redistribution, quand on voit dès à présent le digital se jouer des règles fiscales des pays à travers lesquels s’exerce son activité. Des dérives du numérique sont possibles, pas seulement sur les libertés publiques.