Arte Povera
de Didier Semin

critiqué par Veneziano, le 10 juillet 2016
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
De la simplicité dans l'art
Ce mouvement artistique italien place l'éphémère, l'élément naturel et son aspect brut au coeur de la création et du dialogue avec la spectatrice et le spectateur. Le bois, le minéral, le végétal également, tout ce qui s'en inspire directement constituent les matériaux privilégiés. Aucun Manifeste n'est nécessaire dans ce qui doit couler de source. L'effet de l'illusion est opéré par la présence du miroir et du dessin de plantes.
Ce petit ouvrage souple, après une courte introduction, présente une série de monographies consacrée à chaque artiste du mouvement qui ne comprend qu'une seule femme, ainsi qu'un Grec.

Au fond, ce petit livre fait réfléchir sur la conception de l'oeuvre et sur le processus créatif, le rapport de l'artiste entre la nature et celle ou celui qui la reçoit à voir.
En la forme, il est très pédagogique. Le mouvement est présenté de manière concise, et chaque artiste y apparaît avec la place qu'il y occupe et sa singularité. Les plus importants sont Mario Merz et Giuseppe Penone, ce qui n'apparaît pas clairement comme tel dans le livre. Les oeuvres restent assez variées et les démarches relativement bien différenciées, malgré une assez grande cohérence de la démarche générale.