La colombe et le moineau
de Khaled Osman

critiqué par Sebhome, le 21 juin 2016
( - - ans)


La note:  étoiles
Sur les traces d'une peintre égyptienne disparue à Paris
Deuxième roman de Khaled Osman après "Le Caire à corps perdu", ce livre nous emmène dans une nouvelle quête, cette fois essentiellement parisienne.
Le personnage principal, Samir, est un enseignant en histoire qui a coupé les ponts avec l'Egypte, son pays d'origine. Il aurait pu continuer à jouir de la vie tranquille qu'il mène avec sa compagne Hélène sans cet appel à l'aide, reçu en pleine nuit de la place Tahrir, alors à feu et à sang. Le message: il doit se rendre au Caire, mais à condition "de la ramener avec lui". Elle, c'est Lamia, une peintre égyptienne venue elle aussi à Paris quelques années plus tôt pour perfectionner sa peinture aux Beaux-Arts, mais dont il a entièrement perdu la trace.
Commence alors pour lui une enquête à travers les quartiers de Paris, pour laquelle il va devoir mobiliser toutes ses connaissances, revisiter l'Histoire récente (il travaille sur l'expédition de Bonaparte en Egypte) ou celle, plus ancienne, qu'il enseigne à la Sorbonne, mais surtout travailler sur lui-même et sur la relation complexe qu'il entretient avec les siens.
J'ai aimé le croisement entre d'un côté l'enquête quasi-policière, menée à un rythme haletant et pleine de rebondissements imprévus, de l'autre l'investigation historique et l'introspection sur la relation de fascination et de répulsion qu'inspire le pays d'origine. Et puis le mystère autour de Lamia, flamboyante et énigmatique, libérée et fragile, un très beau portrait de femme...
Un roman très attachant que je recommande.