La mélancolie du dimanche
de Christine Orban

critiqué par Virginie, le 12 mars 2004
( - 62 ans)


La note:  étoiles
l'ennui de la mélancolie...
Un dimanche, en faisant des rangements, Indiana trouve dans une boite à chapeau la lettre d'un amant, vieille de dix ans, et qu'elle n'avait jamais ouverte. (Entre temps elle s'est mariée, et elle a eu un enfant.)
Avec cette lettre, tout son passé ressurgit. Joli sujet, me direz-vous ? C'est ce que je pensais aussi. Hélas, l'indécision de l'héroïne traine sur plusieurs centaines de pages, truffées de commentaires désuets sur la tristesse des dimanches. On aurait aimé plus d'action, plus de punch. On a envie de secouer l'héroïne comme un prunier tellement elle est tarte !!!
Dommage, c'est joliment écrit, mais creux, et sans saveur, comme un long dimanche gris....
Roman-scie pour midinettes … 3 étoiles

Indiana, femme mariée et mère de famille, retrouve par hasard une lettre de son ancien amant qu’elle n’avait jamais ouverte et qui remonte à une dizaine d’années.

Lui faudra-t-il ouvrir cette lettre ? la connaissance de son contenu aurait-elle changé sa vie ? que lui aurait conseillé de faire sa Mamie ? ou son amie Capucine ?

Et tout cela s’étire sans fin et sans respect pour un lecteur adulte …

Ori - Kraainem - 88 ans - 19 décembre 2010


Nostalgie, mélancolie.... 4 étoiles

Cent septante pages à se demander si elle va l’ouvrir cette lettre. Autant de pages de souvenirs heureux ou moins qui reviennent à sa mémoire. Nous, lecteur, on la suit, lentement, comme lorsqu'on traîne les pieds un dimanche d'ennui. Et on se laisse embourber dans sa nostalgie. Non il ne se passe rien: tout est déjà passé! C'est cet amour inachevé qui refait surface....
A lire le dimanche quand on a envie de se laisser porter par la mélancolie d’une autre. C’est limite « à l’eau de rose », mais ça fait du bien de temps en temps ;o)

FéeClo - Brabant wallon - 48 ans - 28 avril 2005


Mélodieux et mélancolique 6 étoiles

Ce roman de Christine Orban est merveilleusement écrit, sans conteste. La plume flirte avec les mots de manière quasi poétique, et l'ensemble résonne un rien mélodieux.
L'histoire de "La mélancolie du dimanche" se résume à l'attente d'une femme qui vient de retrouver une lettre qu'elle croyait perdue, une lettre écrite il y a dix ans par un amoureux qu'elle n'a plus rien revu ensuite... Et pourquoi ?.. parce que cette lettre pouvait contenir les terribles mots d'une rupture et la jeune femme n'était pas prête à les lire. En voulant d'abord la cacher, cette lettre a fini par se perdre.. et c'est en faisant du rangement dans un placard à chapeaux qu'elle retrouve cette enveloppe. Une lettre qui réapparaît un dimanche ressemble presque à une claque, une alarme, un cataclysme... Et la narratrice d'expliquer ce que sont les dimanches dans nos vies, et ça colle terriblement à la réalité. Parallèlement, elle revient sur cet ancien amour, sur ce qu'elle a vécu de beau et d'odieux avec cet homme, sur cet amour en montagne russe.
L'histoire est lente, parfois un peu trop lente. Beaucoup de jolies phrases qui cachent, peut-être ? , le vide de ce roman. C'est tour à tour beau et brodé de silence. L'auteur cache sans doute les lacunes de la trame romanesque dans les longues pérégrinations d'une jeune femme actuelle, à se demander s'il faut ouvrir ou non cette lettre retrouvée, tout au long du roman.
C'est une jolie histoire mais elle ne comble pas l'attente du lecteur. J'étais partagée entre l'amertume et la séduction, et finalement "La mélancolie du dimanche" reste une jolie histoire où on parle beaucoup, sans agir beaucoup.

Clarabel - - 48 ans - 14 mars 2004