Lefranc, Tome 27 : L'homme-oiseau
de Jacques Martin, Roger Seiter (Scénario), Régric (Dessin)

critiqué par Vince92, le 4 septembre 2016
(Zürich - 46 ans)


La note:  étoiles
Beaucoup trop dense...
Le cahier des charges des albums de la série Lefranc a toujours tenu à faire tenir une histoire complète dans la longueur d'un album. De fait, c'est un défi posé aux auteurs que de les obliger à développer une histoire crédible et intéressante sur 48 pages.
C'est de ce handicap que souffre le plus l'album. Le scénariste Seiter (qui avait déjà oeuvré sur la série avec Cuba Libre) multiplie les rebondissements qui parviennent à la fin à dénaturer l'intrigue principale et rendent l'histoire assez indigeste car peu vraisemblable. A trop vouloir en faire, on gâche une matière qui avait pourtant beaucoup à fournir à une économie du scénario qui n'a pas exploité avec suffisamment de créativité un potentiel certain.
De plus, il y a plusieurs incohérences... le plus extraordinaire lorsque les hommes d'Axel Borg sont sur le point de capturer le mystérieux pilote soviétique (planches 40 et 41). Des incohérences qui rendent le lecteur assez dubitatif et le forcent à reprendre le récit à de trop nombreuses reprises pour saisir les enchaînements de l'action... c'est donc un problème technique majeur de la bande dessinée qui n'est pas maîtrisé à mon sens.
Le dessin est assez bon, malgré la raideur dans les mouvements des personnages... Régric, le dessinateur de plusieurs albums ces dernières années ne progresse pas à ce niveau, dommage, car sa représentation de l'Ile de Pacques est très réussie.
En conclusion, il est dommage que Seiter ait gâché un fond plutôt original et prometteur en multipliant les petites histoires qui encombrent artificiellement le récit.