Ladakh, au royaume de la laine pashima
de Jean-Baptiste Rabouan

critiqué par Tistou, le 23 mai 2016
( - 67 ans)


La note:  étoiles
Au royaume de la laine pashmina.
« Les tribus nomades du Tchang-Tang affrontent le pire sur ce désert d’herbe rase à 4800 mètres d’altitude entre le Tibet occidental et le Cachemire. Leur seule véritable ressource est la laine de chèvre pashmina, la « capra hircus ». Les chèvres du Tchang-Tang se protègent du froid et de la malnutrition grâce à un duvet exceptionnel, la pashmina, avec lequel on confectionne une laine unique pour sa finesse, sa texture et son pouvoir isolant.
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Le Tchang-Tang est un immense plateau d’herbe rase entre 4500 et 5000 mètres d’altitude au nord-ouest du Tibet. Seule une infime frange du Tchang-Tang fait partie du Ladakh et reste sous le contrôle de l’Inde. »

Oui, le Ladakh est indien mais coincé à l’extrême nord du pays, avec le Pakistan (et des escarmouches régulières) à l’ouest et la Chine au nord (qui revendique la province), c’est une province … surveillée par l’armée.
Jean-Baptiste Rabouan a sous-titré son livre – textes et photos – « Au royaume de la laine pashmina ». Alors, c’est vrai il ouvre et ferme le livre par des considérations et reportages centrés sur ce qui est finalement la seule richesse de cette province himalayenne, mais il n’est pas question que de cela dans « Ladakh ». D’ailleurs comment s’intéresser au Ladakh sans se pencher sur cette branche du Bouddhisme qu’est le Lamaïsme ?
Il faut reconnaître que Jean-Baptiste Rabouan traite le sujet à fond, s’étant manifestement très bien immergé dans la société ladakhi.
Il aborde aussi dans le chapitre « les routes du monde invisible » la relation particulière avec les « lha », entités surnaturelles, et le système médical traditionnel, de culture tibétaine, dans « à la recherche des cristaux de médecine ».
Textes intelligents et belles photos (inratables les photos au Ladakh !), cet ouvrage remplit très bien sa fonction pour qui veut en savoir plus sur cette contrée tellement hors de l’espace indien et du temps ; un petit bout de Tibet géré par l’Inde (et l’Inde est plus rassurante que la Chine !!).
Petit bémol quand, en dernier chapitre, il revient sur l’économie liée à la laine pashmina et qu’il me semble faire une publicité éhontée à la maison Dormeuil ? Je me fais des idées ou quoi ?