Vous n'aurez pas ma haine
de Antoine Leiris

critiqué par Pascale Ew., le 15 février 2017
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Témoignage poignant
Quelques mots jetés sur le papier sans filtre, des impressions livrées à vif sur un rythme sec et saccadé pendant douze jours suite au drame du Bataclan qui vit mourir sa femme. L'auteur "expulse tous ces mots qui habitent dans ma tête. Comme des voisins du dessus qui écoutent la musique trop fort. C'est pour les faire taire que je les tape sur mon clavier, pour qu'ils cessent de se battre et me laissent dormir."
Très très vite lu !!! Et on n'évite pas le mouchoir, même si Antoine Leiris reste pudique et évite les détails morbides...
Rien à partager 2 étoiles

Ayant été récemment victime d'un accident qui n'a heureusement concerné que moi, j'ai été hospitalisé quelques longues semaines... Le climat aseptisé de là-bas était donc propice à la lecture de livres tendance dont « Vous n'aurez pas ma haine », ce bouquin qui paraît-il vous inondait de larmes dés la première page (vu le thème) !

Hélas cela n'a pas du tout été mon cas et je me suis fort ennuyé à découvrir l’œuvre de ce journaliste de Franceinfo qui a perdu sa femme au Bataclan et qui est justement dépourvue de détails vrais voire réalistes : le tout ressemble à ces hommages funèbres que les gens achètent à Carrefour lorsqu'ils n'ont pas idées à déclamer ou alors, sans doute, quand ils ne connaissent pas vraiment la personne pour laquelle la cérémonie est organisée. Bonjour les couloirs vides.

Il n'y a rien ici qui dépasse, et on se dit une fois de plus avec Oscar Wilde que la brutalité des hommes modernes est décidément sans limite. Etait-on donc forcés d'aimer son ancienne vie « parisenne » avec ses truismes conformes qui s'y rattachent ? Je ne sais pas, mais comme pour en rajouter à son chagrin ; il semble souvent au lecteur que Leiris parle d'anciens souvenirs terriblement verticaux sinon surtout de ces relations bobos branchouilles et- superficielles. Et en général tout le monde aime sa progéniture sans forcément ressentir le besoin de faire goûter sa purée de nouveau-né aux autres comme dans une pub pour le lait Lactel.

C'est triste à dire mais je n'ai ressenti là aucune vérité flagrante mais beaucoup de sentimentalisme. Et dieu sait que je ne suis pas insensible.

Parfois il est bon d'exprimer sa haine et d'être incorrect, désolé Antoine !

Antihuman - Paris - 41 ans - 27 janvier 2018


Triste à dire 2 étoiles

Mais ce genre de libre témoignage aussi sincère soit-il, je suis incapable de m'y intéresser.
Sans doute parce que j'ai le sentiment que peu importe les futures tueries du même genre, on ne changera rien pour les empêcher et que c'est à chacun de vivre son deuil, mais sans combattre les causes de tels carnages, ce sera -je crains- toujours à recommencer.

Martell - - 60 ans - 18 septembre 2017


Intense 10 étoiles

Ce livre m'avait été conseillé, je ne fus pas déçue. Je l'ai ouvert puis refermé 1h30 après... fini. C'est un très beau témoignage d'un homme qui a perdu sa femme et d'un petit bout qui a perdu sa maman dans les attentats du Bataclan. L'écriture est simple, sincère... Les émotions sont là accompagnées de cette espère de torpeur qui nous fait changer d'univers lors d'un décès si brutal. A lire et relire

Evaetjean - Arvert - 44 ans - 17 septembre 2017