L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes
de Karine Lambert

critiqué par Jfp, le 17 décembre 2016
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 75 ans)


La note:  étoiles
amour en berne
Simone aimait danser le tango à la folie, mais sa liaison aussi torride que brève avec Carlos, son professeur de danse de salon, lui a laissé un goût amer (et quelques spermatozoïdes bien fertiles) au sortir de l'unique nuit d'amour qu'elle aura vécu. L'immeuble tenu d'une main de maître (ou plutôt de maîtresse) par une ancienne danseuse étoile, ayant fait le deuil de sa beauté et de ses multiples amants, va lui offrir le havre de paix tant espéré. Et avec elle Rosalie, Giuseppina, Carla, sans oublier le chat Jean-Pierre, seul mâle autorisé à cohabiter avec ces déçues de la gent masculine. Jusqu'à l'arrivée de Juliette, qui vient remplacer Carla, partie pour un voyage de quelques mois à Bombay. Juliette, toujours à la recherche de l'âme sœur (frère ?), qui a bien du mal à se faire à l'idée de mettre sous cloche sa boîte à fantasmes. Une petite comédie citadine, pleine de charme et de tendresse, d'humour aussi, et délicieusement bien écrite, à déguster avec un chat sur les genoux et une bonne tasse de thé, avec ou sans nuage de lait, selon les goûts…
Sans intérêt. 1 étoiles

Difficile de trouver du positif dans ce roman : entre la misandrie ambiante, l'écriture fade, les personnages stéréotypés, l'humour aux fraises, et une intrigue rachitique... C'est vraiment dur, oui.

Sotelo - Sèvres - 41 ans - 4 janvier 2024


1er roman 7 étoiles

C'est le mois belge, mois de la parution du dernier roman de Karine Lambert, "Toutes les couleurs de la nuit" dont je vous ai déjà parlé (billet ici) Il me restait à lire depuis très longtemps perdu dans ma PAL son tout premier roman récompensé en 2014 par le prix Saga Café (prix du 1er meilleur roman belge) , c'est maintenant chose faite.

C'est un premier roman, léger à lire pour se vider la tête. Une couverture alléchante.

Cinq femmes vivent dans un immeuble bien particulier car il ne compte que des êtres du genre féminin, les hommes sont prohibés, c'est la règle éditée par la "Reine". La seule exception c'est Jean-Pierre. Détrompez-vous, ce n'est pas un humain mais un chat !b

Le décor est planté; Rosalie, Giuseppina, Simone et Carla vivent chez Stella "La Reine" pour un loyer modeste à cette seule condition, pas d'homme à la maison. Elles ont en effet toutes renoncé aux hommes pour des raisons différentes que l'on découvrira au fil du roman.

Mais l'arrivée de Juliette, 31 ans, qui occupera l'appartement de Carla partie en voyage, bouscule les habitudes de l'immeuble, elle n'a pas renoncé à l'amour, elle.

Une chose est certaine, depuis son arrivée on ne parle plus que d'une seule chose : les hommes.

On va le temps du roman vivre dans cette ruche avec des personnalités fantasques, tendres, drôles, et découvrir les rêves et fêlures de chacune.

C'est un livre qui fait du bien. Lâchez prise tout simplement, laissez-vous emporter dans cette écriture simple, tendre remplie de jolies phrases;

Le livre par excellence à lire entre deux genres, l'idéal pour se vider la tête. Avec beaucoup de tendresse, un sujet qui semble léger mais qui nous fait tout de même penser à l'amour dans le temps, peut-on encore séduire en vieillissant ?

Avec beaucoup d'humour et de légèreté, une écriture qui a bien évolué.

Ma note : 8/10


Les jolies phrases

S'adapter au bonheur, c'est pas donné à tout le monde.

L'amour, c'est se jeter dans le vide.

Les hommes collectionnent pour lutter contre l'angoisse de mort. Ils ne peuvent pas mourir tant qu'il y a encore trois timbres ou une locomotive à acheter quelque part.

Le véritable amour, il est sauvage, ce n'est pas un jardin qu'on cultive.

Internet c'est pas la vie ! Comme si on pouvait trouver l'amour dans une boîte de sardines !

Il n'y a que sur scène que l'on peut danser tous les jours la même chorégraphie avec son partenaire sans tomber. Dans la vie c'est plus périlleux.

On ne remplace pas l'amour par autre chose. On remplace les illusions, l'attente, les turbulences, la dépendance, les déceptions, les thérapies de couple, le rien, par des choses agréables, à portée de main, qui ne disparaîtront pas au premier coup de vent, à la montée de sève, au printemps.

Une vie sans hommes, c'est une vie sans sel, sans sucre, sans piment, sans miel.

Tu sais, les pensées, c'est comme des insectes. Quand tu les entends voler, reviens à ta respiration. Il y a une oasis à l'intérieur de toi, elle attend que tu viennes t'y reposer, te défroisser.

Marcher, danser, tomber, vieillir ; la vie, c'est une succession de déséquilibres...

On ne fait pas un voyage, c'est le voyage qui nous fait, nous défait, nous invente.

C'est rare le bonheur. Parfois, il passe, il ne s'arrête pas toujours.

L'amitié, tu sais, c'est comme une écharpe très douce dans laquelle on s'enroule.

Nathavh - - 59 ans - 5 mai 2019


Sans grand intérêt 4 étoiles

J'ai trouvé l'idée de départ originale, mais les personnages restent superficiels et les clichés ont la vie dure. Je m'attendais à un roman plus élaboré. C'est léger, ça se lit vite, mais c'est finalement sans grand intérêt.

Flo29 - - 51 ans - 5 mars 2019