Une certaine vérité
de David Corbett

critiqué par Clubber14, le 13 avril 2016
(Paris - 43 ans)


La note:  étoiles
Perplexe
Présentation de l'éditeur :

1994. Jude McManus a 17 ans lorsque son père, un flic de Chicago, meurt dans des circonstances mystérieuses. Son cadavre est retrouvé dans les eaux d'un lac alors qu'il vient d'être accusé de corruption avec ses deux collègues, Bill Malvasio et Phil Stroke. Suicide pour échapper au scandale ? Noyade accidentelle ? L'affaire ne sera jamais résolue. Jude décide de fuir la ville et s'engage dans l'armée. 2004. République du Salvador. Dans un pays rongé par la pauvreté, la corruption et le crime, Jude McManus retrouve par hasard Bill Malvasio. Installé au Salvador pour échapper à la justice de son pays, celui-ci demande à Jude de retourner à Chicago pour retrouver Phil Stroke. Toujours hanté par la disparition et les péchés de son père, Jude y voit l'occasion de faire toute la vérité sur le passé. Mais, comme l'a justement écrit Oscar Wilde, la vérité est rarement pure et jamais simple, et Jude va vite se retrouver aux prises avec une affaire d'État. Avec un réalisme ébouriffant et une attention peu commune portée à ses personnages, David Corbett capture dans ce thriller d'une rare envergure toute la beauté et le désespoir d'un pays où " la cruauté de la vie est la façon dont Dieu vous rappelle qu'il existe ".

David Corbett a été pendant plus de quinze ans détective privé dans l'une des plus grandes agences de San Francisco avant de devenir avocat et de se consacrer à la défense des cas sociaux. Une certaine vérité est son premier roman publié en France. Il a été élu meilleur thriller de l'année par le Washington Post.

Mon avis :

Oui perplexe ! De savoir que ce livre a été élu thriller de l'année par le Washington Post. Ou bien il s'agissait du seul thriller publié cette année là ou David Corbett était le Président du jury !!
Plus sérieusement, j'ai vraiment trouvé ce roman très insipide et pourtant tout partait bien : un ancien ingénieur reconverti garde du corps. Ce garde du corps part en mission au Salvador pour protéger son client, un hydrologue qui doit rendre un rapport autorisant ou non l'installation d'une usine et l'utilisation d'une nappe phréatique servant à cette usine. OK on se dit que tout est là : le soleil, le garde du corps, on s'imagine la Mafia locale et la corruption des fonctionnaires. Et d'ailleurs tout cela est bel et bien présent dans le livre. Mais voilà, ce qui est également présent dans le livre ce sont .... les longueurs.... Mon dieu ce que certains paragraphes (chapitres?) sont pompeux... l'auteur a voulu tartiner des pages de sa petite connaissance d'Amérique latine et il en rajoute, il en rajoute.... il nous refait les cent dernières années des relations entre police locale, partis politiques, forces américaines présentes dans la région etc.... L'histoire d'amour qui semble apparaître dans les premières pages du roman tombe complètement à plat, rien ne tient debout, l'auteur passe d'une scène calme à tout à coup un "tremblement de terre".... Bref ce roman n'a (pour moi) aucun intérêt et pourtant je suis un fan inconditionnel de la collection Sonatine... Je vais mettre 1,5 pour l'idée (et l'encre).