Le mystère Giotto
de Iain Pears

critiqué par Jules, le 2 mars 2004
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Pas triste le monde de l'art !...
Mon premier livre de Iain Pears. En effet, je ne suis pas un fanatique de romans policiers et ce n’est que sur l’insistance de ma femme que je l’ai lu. En plus, la couverture est superbe et j’aime l’art.

Ici, tout se passe quasiment dans le monde de l’art.

Le général Tadeo Bottando est le chef de la brigade de protection du patrimoine artistique italien. Sa compétente et fidèle collaboratrice s’appelle Flavia et vit avec un anglais, marchand d’art à Rome, du nom de Jonathan Argyll.

Bottando coulerait des jours plus tranquilles s’il n’avait pas dans les pieds le traître Argan. Celui-ci ne fait pas vraiment partie de son service, mais s’y est imposé et fait tout pour tenter de prouver que Bottando est dépassé et ne fait que dépenser inutilement l’argent du contribuable italien. Bien sûr, lui serait bien plus efficace et il ne pense qu’à le remplacer à la tête de la brigade.

Toute l’aventure commence par une lettre que Bottando reçoit sur son bureau un matin. Une femme se dénonce comme ayant volé un Uccello en 1963 à Rome. Ce tableau fait partie d’une liste de 32 œuvres volées que le général n’est jamais arrivé à repérer. C’est une de ses obsessions et il est convaincu que tous ces vols ont été commis par la même personne au fil des années. Il l’a d’ailleurs appelée « Giotto » et serait, selon lui, l’homme et le voleur le plus génial qui aurait existé.

Flavia le pousse à foncer sur cette piste qui la mène à Florence chez une vieille dame et celle-ci accuse un certain Forster, un anglais, qui aurait fait d’elle sa complice dans le vol de l’Uccello. Voilà Bottando convaincu qu’il est sur la piste de son fameux « Giotto » et Argill mènera les prémices de l’enquête devant de toute façon se rendre à Londres.

Bien, voilà pour l’histoire. Pour le reste, je dois reconnaître que ce livre m’a relativement captivé. L’auteur écrit bien et a créé des personnages particulièrement sympathiques en Bottando, Flavia et Argyll. Le monde de l’art est évidemment plus agréable, mais loin d’être plus honnête, que celui des marchands de guano et cela m’aidé aussi.

Pour le reste, on ne sort pas plus intelligent de ce livre, mais on a passé un bon moment…

L’auteur en a déjà écrit six. J’en lirai d’autres ? A priori pas certain mais qui sait, un jour de fatigue… au lieu de quelques BD ?…
3,5 étoiles! 7 étoiles

Le Mystère Giotto est un roman policier écrit par Iain Pears. Le style de l'auteur, d'un niveau honorable, est classique, agréable, fluide. L'intrigue est très fouillée, précise, relativement prenante, mais n'évite pas les habituels temps morts, répétitions inévitables du genre (interrogatoires interminables). Malgré cela, les rebondissements, peu nombreux, sont imprévisibles. Quant à la fin, elle est satisfaisante, assez surprenante. En somme, un bon livre policier, divertissant mais trop classique que ce soit sur le fond ou la forme.

Js75 - - 41 ans - 29 décembre 2010


Si Britannique ! 7 étoiles

Cela faisait longtemps que je n'avais lu de ces romans policiers anglais à l'ambiance et l'intrigue so British.
Celui-ci est fidèle au genre, et pourtant le renouvelle avec une petite dose d'exotisme (oui, bon, l'Italie c'est très peu exotique) et une plongée dans le monde des marchands d'art tout à fait intéressante.
L'intrigue offre les rebondissements espérés, les personnages sont bien campés, le style est un peu lourdingue mais sauvé par l'humour de l'auteur.
Comme Jules, j'en relirai peut-être d'autres, dans l'avion, le train ou sur la plage

Guigomas - Valenciennes - 54 ans - 27 avril 2006