Cléopâtre
de Joël Schmidt

critiqué par Veneziano, le 21 mars 2016
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Une reine très politique, stratège et de caractère
Elevée dans les intrigues et les angoisses du pouvoir, ses complots et guerres ouvertes, Cléopâtre apprend à en utiliser les instruments et armes pour accéder au trône d'Egypte, contre ses proches, notamment son frère... et mari. Sa volonté de garder un minimum d'autonomie, qu'elle a conquise au forceps, alors que les Alexandrins lui restent relativement hostiles, elle passe un accord avec la Rome de César, dont elle fait l'amant et le père de son enfant. Elle joue de la guerre entre Marc-Antoine et César-Auguste, en prenant le parti du premier d'entre eux. Elle finit par être touchée par l'amour qu'il a pour elle, qui devient dépendance. César-Auguste avait pourtant pris soin de le marier à sa soeur. Il se sert de la situation, pour montrer sa tendance à vouloir placer Rome sous domination étrangère, par des propos à la limite du racisme. César-Auguste, dont les armées et le sens de la stratégie sont plus forts, finit par l'emporter, non sans effusion de sang.

Cet ouvrage assez court s'avère aussi passionnant que clair. Il permet de replacer en mémoire ses souvenirs diffus, de départir légende et réalité tangible, surtout quand on regarde une série sur l'époque. Ce livre de poche est donc grandement recommandable.