Poèmes mignons pour petits capons
de Eric Dejaeger, Sarah Dejaeger (Dessin)

critiqué par Débézed, le 24 février 2016
(Besançon - 76 ans)


La note:  étoiles
Et ron et ron petits capons
Je ne sais lequel a enrichi le document de l’autre, la fille a-t-elle commencé à faire des dessins ou le père a-t-il écrit d’abord les textes ? J’aimerais à croire que la jeune femme, se souvenant des dessins réalistes dans toute leur naïveté, chatoyant des couleurs les plus vives, qu’elle s’appliquait (en tirant la langue ?) à garnir son cahier quand elle n’était encore qu’une gamine haute comme trois pommes, a voulu, par affection envers les petits bouts de sa famille, leur offrir quelques uns de ces dessins revisités par sa main désormais plus rompue au graphisme publicitaire (mais la publicité aime tellement les enfants).

Oui j’aimerais à croire que la jeune femme, un peu par nostalgie, beaucoup par affection, a dessiné ces quelques illustrations que le « pépEric » n’a pas pu s’empêcher d’enrichir de quelques mots dont il a le secret. Des textes évidemment courts, même très courts, comme il les affectionne. Mais ces textes ne sont pas seulement des poèmes pour enfants à initier aux belles lettres, c’est aussi un grand message d’amour et de tendresse de « pépEric » pour ses petits-enfants chéris. J’ai pensé avec beaucoup de nostalgie en lisant :

« J’ai des moustaches
Et je m’en mets partout
Papa devient fou
Devant tant de taches »

A la chanson « La petite Josette » d’Anne Sylvestre que mes enfants ont tellement écoutée quand ils étaient, eux aussi, hauts comme trois pommes. Et, comment ne pas rester ému devant ce joli petit poème, c’est tellement mignon, je suis sûr que les petits enfants de « pépEric » diront un jour :

« Le haut-de-forme
De mon pépé
Est fatigué
Il faut qu’il dorme »

Il ne sert à rien que je m’évertue à parler de tendresse et d’affection « pépEric » à tout dit dans sa conclusion :

« Mes petits-enfants
Quand ils seront grands
Reliront ces lignes
Trouveront les signes
De mon affection
De mon attention
… »