Les derniers jours de la Ve République
de Christian Salmon

critiqué par Angel54, le 13 février 2016
( - 70 ans)


La note:  étoiles
Pertinence et sagacité.
Voici un ouvrage paru à l'automne 2014 et qui en cette fin de l'hiver 2016 se révèle réaliste, pertinent et intelligent.
Son analyse des hommes politiques contemporains et du système en vogue ne souffre d'aucun défaut et se résumerait en une seule expression : " Rien de nouveau sous le soleil, l'homme reste l'homme et la finance sa maîtresse ! " et j'ajouterais : " son ogresse ! "
Christian SALMON, écrivain essayiste ne cache pas sa sensibilité de gauche même si ce qualificatif ne veut plus dire grand chose à l'aune de la mondialisation. Il balaye ces dernières années pour dresser le constat que tout semble cuit, même si d'aucuns prétendent qu'en politique le désespoir est une sottise.
L'homo-politicus, plus que jamais en ce début du XXIème siècle où la planète semble, sous les coups de boutoir du modernisme médiatique et numérique, enfin ou hélas devenue un village dirigé par une élite dont le Dieu est l'argent sans tenir compte du bonheur de ses contemporains surtout s'ils appartiennent aux classes les plus humbles.
Les politiques sont des marionnettes entre les mains de la haute finance et la différence avec les temps passés est qu'ils ne le dissimulent même plus. Leur incompétence rivalise avec leurs pseudos certitudes qui révèle en somme le vide abyssal de leur pensée.
Où va donc le monde, peu le savent, certains le devinent la conclusion de cet essai est sans équivoque : "Dieu punit l'homme en accomplissant ses désirs, prions Le pour qu'Il ne nous écoute pas !"
Le style n'est pas toujours aisé à lire non par l'emploi des vocables mais par la pensée actuelle moins limpide que celle de Balzac ou Zola, toutefois on prend un réel plaisir à observer et écouter les édiles en proie à la furie des flots.