La mode retrouvée : Les robes trésors de la comtesse Greffulhe
de Claude Arnaud, Collectif, Laurent Cotta, Laure Hillerin, Olivier Saillard

critiqué par Veneziano, le 7 février 2016
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Les tenues d'une aristocrate de la Belle époque
La comtesse Greffulhe, aristocrate de naissance et par mariage, a inspiré le personnage de la duchesse de Guermantes à Marcel Proust, par sa beauté, tant celle de sa personne que de ses parures. Elle constituait une référence d'élégance et d'apparat du tournant des XIXème et XXème siècles. Aussi ces éléments expliquent-ils l'importance de cette collection détenue par le Musée de la mode de la ville de Paris, siégeant au Palais Galliera.
Y figurent beaucoup de robes du soir et manteaux d'apparat, des vêtements d'inspiration extrême-orientale de l'Italien Vitaldi Babani, ainsi que toute une série d'accessoires, également pour hommes, de son entourage. La comtesse a été fidèle à certaines griffes, notamment Worth, célèbre à l'époque, Jeanne Lanvin. Très soucieuse de son apparence, consciente de sa classe et de son appartenance à une catégorie spéciale, adoptant un comportement de quasi-diva, elle refusait souvent la publication de dessins qu'elle avait inspiré, notamment de Helleu.

Ce catalogue retrace l'exposition faite au Musée Galliéra, par définition temporaire, en raison de la fragilité des différentes collections. Il va au-delà, en retraçant de larges éléments bibliographiques.
La lectrice et le lecteur y découvrent un monde, celui de l'aristocratie de la Belle époque, de la société mondaine plus globalement. Une conception de la beauté et de la représentation sociale s'y avèrent bien particuliers, intrigants, tour à tour agaçants et captivants. Pour les amateurs de littérature, cette collection et ce livre permettent de mieux visualiser le monde de Proust. De manière plus générale, ils sont aussi beaux qu'instructifs.