Philémon, tome 4 : Le Château suspendu
de Fred

critiqué par Kabuto, le 6 février 2016
(Craponne - 63 ans)


La note:  étoiles
Voyage improbable
Philémon est une série un peu à part dans le monde de la BD. Son univers sans violence aussi absurde que poétique est un enchantement. Voilà donc notre héros entrainé une fois de plus dans un monde où l’imagination de Fred fait des merveilles. À découvrir de toute urgence si vous ne connaissez pas encore cette série fantastique.
Qu'allaient-ils faire dans cette galère ? 7 étoiles

Les péripéties les plus inventives et les plus poétiques les unes que les autres se succèdent à nouveau à un rythme soutenu dans ce nouvel épisode de Philémon ! Et qui peut se vanter d'être capturé par une "baleine-galère" et de passer pour les "coupeurs de corde" censés délivrer les habitants du "château suspendu" d'un mystérieux sortilège ?... Alors oui bien sûr, le dessin est "daté", comme le signale Septularisen, et sans doute on pourra aujourd’hui trouver bien peu d'attrait à cette série "passée de mode"... Mais quel onirisme ! Quelle pétillance ! Quel univers unique, aux couleurs acidulées et psychédéliques ! Et le graphisme, s'il n'est plus au standard actuel, possède une très forte personnalité, que je trouve en ce qui me concerne, extrêmement attachante .

Fanou03 - * - 48 ans - 5 avril 2022


L’IMAGINATION CRÉATIVE AU POUVOIR! 5 étoiles

Dans cette troisième aventure de Philémon (4e si l’on tient compte du fait que l’album No. 11 « Philémon avant la lettre », paru en 1978 est un préquel et est ensuite devenu le No. 1 de la série), parue en 1975, FRED (1931-2013) fait une fois de plus preuve d’une imagination sans limites, et ce malgré un scénario des plus répétitifs (rappelons que le héros cherche la lettre « A » du mot OCÉAN ATLANTIQUE inscrite sur les cartes, pour y ramener son ami Barthélémy qui y a vécu pendant quarante ans et en a la nostalgie), Philémon se retrouve, suite à une erreur de manipulation de son oncle Félicien, sur le « I » d’Atlantique et pour être exact sur le point du « I ».

Là, toujours en compagnie de Barthélémy, il est repêché par une drôle d’embarcation, qui n’est autre qu’une baleine artificielle composée de bois et propulsée par des esclaves obligés de ramer 6 jours sur 7. Affectés justement à cela Philémon et Barthélémy ne rêvent que d’évasion. Cela tombe bien la révolte gronde parmi les esclaves, mais pas tout à fait pour les raisons imaginées par Philémon et son compagnon…

L’occasion de s’échapper leur est fournie un peu plus tard, quand leur baleine est attaquée par des chasseurs de baleine volants, qui ne sont rien d’autres que de gigantesques machines volantes en forme de pélicans, remplies d’humains qui harponnent les baleines… Mais, une fois de plus ils se retrouvent encore capturés. Cette fois par les mystérieux marins occupant les pélicans volants et qui habitent un château suspendu en l’air depuis des millénaires par une corde…

Cette BD souffre des mêmes inconvénients que le reste de la série, à savoir que le tout est un peu passé de mode. Le scénario ne fait pas « très vrai », bien que « l’imagination créative » est au pouvoir, et le dessin a beaucoup vieilli…

Encore une fois je dois avouer, que si cette série n’est pas mauvaise, elle n’en est pas bonne non plus, surtout à cause des dessins. Pour ceux que la nostalgie des BD des années 70 tente, je conseillerais dès lors plutôt une relecture de « Valentin le vagabond » de Jean TABARY (1930-2011) ou encore « Luc orient » d’Eddy PAAPE et Michel GREG (déjà critiquées sur CL), pour ce qui concerne le volet science-fiction et fantastique…

Septularisen - Luxembourg - 56 ans - 4 août 2016