Copacabana
de Lobo (Scénario), Odyr (Dessin)

critiqué par Pucksimberg, le 30 décembre 2015
(Toulon - 44 ans)


La note:  étoiles
Une très bonne bande dessinée à Copacabana
Copacabana, les belles plages, la musique brésilienne, une véritable carte postale. Ce n'est pas le cas ici ! Cette bande dessinée suit la faune des rues, les prostituées brésiliennes qui essaient de survivre dans une jungle où tout est permis. Diana manque d'argent et pourtant n'est pas paresseuse. Un jour, elle se voit entraînée dans une histoire qui va mal tourner et se voit poursuivie malgré elle.

Dans cette bande dessinée, deux artistes de renom se sont associés. L'oeuvre est bien ficelée, bien construite et une atmosphère particulière est retranscrite. L'on bascule progressivement dans l'univers du thriller et l'on se prend de sympathie pour cette prostituée, forte et pugnace. Les dessins sont assez étonnants. Au premier coup d’œil, ils m'ont rebuté, voire même me gênaient pour la compréhension. Il faut dire que cette bande dessinée est en noir et blanc, et le noir est nettement dominant, il envahit certains dessins, ce qui me donnait l'impression que cette obscurité devenait bien trop prégnante. Au bout de 3-4 pages, je me suis rendu compte que les dessins possèdent en réalité de la force et permettent de se plonger pleinement dans cette histoire. Il y a donc une vraie originalité dans le traitement qui est fait du noir. Je ne connais pas d'autres œuvres de ce dessinateur, mais ce brésilien a un talent fou.

A travers cette histoire qui nous permet de nous plonger dans le quotidien de ces femmes et de ces transsexuels, le lecteur est confronté au désir, à sa face cachée. Tout n'est pas blanc, ni noir. En levant les interdits religieux et moraux, certains désirs surprendraient les défenseurs de la morale.

Cette bande dessinée est vraiment de qualité et permet de découvrir des artistes brésiliens talentueux.