Fragonard amoureux : Galant et libertin
de Auteur inconnu

critiqué par Veneziano, le 26 décembre 2015
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Des mythes et de l'érotisme
Jean-Honoré Fragonard hante la peinture du XVIIIème, pour avoir épousé l'esprit de son siècle. S'il retranscrit les goûts de l'époque pour les mythes, tant bibliques qu'antiques, il fait de son affaire le libertinage, qui tangue de la sensualité aimable à l'érotisme à tendance pornographique. Il évolue avec son temps : l'amour galant, au fil du temps, lui impose, via ses commanditaires et autres clients, de devenir plus moraliste.
Il assume ouvertement la filiation artistique avec François Boucher, l'influence de ses voyages en Italie, qui le font apparenter à Nicolas Poussin, par moments.

Ce catalogue retrace l'exposition qui se tient au Musée du Luxembourg, dans le palais éponyme, près du jardin du même nom. Cette dernière retrace principalement, comme l'indique son intitulé, les oeuvres consacrées à l'amour, galant ou physique, souvent suggéré, parfois forcé.

Ce peintre est globalement plaisant, l'esprit de l'époque, la joie de vivre qui y transparaissent s'avèrent communicatifs, et font plutôt du bien.
Cependant, l'acceptation de l'amour forcé et d'oeuvres assumant une forme de "porno chic", tel qu'on le qualifierait aujourd'hui, réduit le plaisir qui peut être tiré de cette découverte.

Fait référence, en la matière, l'ouvrage de Marie-Anne Dupuy-Vachey, aux éditions du Terrail, notamment mis en valeur, lors de l'exposition consacrée au peintre, au Musée Jacquemart-André, à l'automne de l'année 2007. La biographie de Sophie Chauveau est également intéressante.