Dictionnaire amoureux de Paris
de Nicolas d' Estienne d'Orves, Alain Bouldouyre (Dessin)

critiqué par Veneziano, le 25 décembre 2015
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Le passé de Paris aujourd'hui
L'angle de vue pour revisiter Paris, dans ce bréviaire subjective, est celui consistant à répertorier les traces de son passé qui restent à admirer. Cet ouvrage est empreint d'une nostalgie assumée. L'évolution de l'aménagement urbain ne manque ainsi pas d'être étudié.
Les musées, les voies publiques plaisant à l'auteur, les personnages ayant compté pour la capitale sont ainsi décrits par cet écrivain et journaliste. Deux entrées s'avèrent à signaler particulièrement, l'une sur des miscellanées, toujours aussi drôles qu'instructives, l'autre sur le Salon de livre, aussi ironique que réaliste, sur l'organisation logistique et l'esprit de l'événement.

Le ton général est rempli d'humour et d'esprit pédagogue. Le tout est donc aussi instructif que drôle et plaisant, tour à tour.
Ce livre est donc agréable ; aussi en apprend-on toujours sur cette ville. Les découvertes et diverses méthodes d'analyse ne manquent pas. Laissez-vous tenter.
Paris bobo, Paris-musée 2 étoiles

Ce guide, qui ne fait que conter des académismes, traite d'un Paris de carte postale qui n'existe plus que dans l'esprit des gardiens de musée où alors dans celui des milliardaires russes qui achètent encore dans la ville-lumière.

Quand on connait le fumiste qui a pondu ce pensum, on se dit d'ailleurs que c'est tout à fait normal qu'on lise dans ce bouquin de telles âneries basées sur un tas de clichés: il y a longtemps qu'il n'y a plus de poulbots et de gavroches ici ou ailleurs (et même à Montmartre) et chacun sait que le prix allant jusqu'à 14000 euros le m² dans le VIIIème, on trouvera de moins de moins de parisiens pur-jus !

Comment pourrait-il en être autrement vu que Paris, désormais ville riche destinée au riches, fait tout pour vider ses habitants trop pauvres (et notamment les étudiants qui vivaient autrefois dans des chambres de bonne) et pour plomber les petits commerces tout en cultivant un passé qui n'est plus depuis les années 60 ? Comment pourrait-il en être autrement alors que Le Figaro fait l'éloge de ce guide petit-bourgeois ?

Donc si vous êtes un émir soyez le bienvenu, mais si vous êtes de passage, sachez que vous ne pourrez que visiter sommairement le Quartier Latin et que la Goulue et Boris Vian sont partis depuis un moment...

Antihuman - Paris - 41 ans - 9 mars 2016