[deplasmã] 1
de Joshua W. Cotter

critiqué par CC.RIDER, le 16 décembre 2015
( - 66 ans)


La note:  étoiles
De belles réussites esthétiques
Lors d'un talk-show de trash télévision, l'animatrice Summer interroge le docteur Bertrand Earnest au sujet de sa nouvelle invention, l'intrin-net, un procédé de communication qui devrait bientôt permettre à toute personne équipée d'une puce à l'arrière du crâne de diffuser et de recevoir toutes sortes d'informations par télépathie. Dans un vaisseau spatial en route vers la station où officie Earnest, la jeune Melody McCabe, chercheuse en neurométrie, voyage aux côtés de Beulah Biggins, une veuve âgée et plutôt bavarde. Arrivée à destination, Melody est bloquée par une hôtesse qui ne lui permet pas d'accéder à son laboratoire car elle est arrivée trois jours trop tôt... Quelque part sur une planète désertique, une sorte de Robinson Crusoe de l'espace semble perdu dans l'immensité et sans grand espoir de rejoindre la civilisation.
(deplasma)1 est une bande dessinée de science-fiction qui se veut ultra-moderne et décoiffante. Après un démarrage abscons et plutôt incohérent, le lecteur débouche assez vite sur une narration plus classique quoique toujours un peu décousue. L'intrigue est intéressante mais semble inachevée. Peut-être est-ce pour ménager une possibilité d'autres épisodes. Les personnages et les dialogues sont sans grande originalité. Le graphisme en noir et blanc n'est pas désagréable tout en restant assez rudimentaire. Le lecteur notera une recherche certaine et de belles réussites esthétiques surtout dans les planches consacrées au naufragé de l'espace, nettement plus travaillées que les autres et dépourvues de dialogues.