La France contre-attaque
de Karine Berger, Valérie Rabault

critiqué par Colen8, le 10 décembre 2015
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Plaidoyer pour les jeunes pousses
Sans craindre la mondialisation, plus source d’opportunités que de menaces, ces jeunes ingénieures, économistes et députées depuis 2012 relèvent une fois de plus le défi. L’entreprise elles y croient, surtout les PME fondées par des entrepreneurs tournés vers l’innovation, la finance elles en connaissent les travers. Poussées par un réel optimisme elles démontrent toutes les raisons d’aller au combat la tête haute malgré une politique européenne de la concurrence à l’encontre du développement industriel. La France est forte de sa productivité, de son inventivité, de ses infrastructures, de ses formations scientifiques et techniques, devant lesquelles le coût du travail joue à la marge. Elle se compare favorablement à l’Allemagne. Ses jeunes pousses sont les plus innovantes. Ses grands groupes figurent parmi les leaders mondiaux. C’était en 2013.
En l’absence de vision stratégique pour donner l’envie d’entreprendre, consolider une action à la fois dynamique et cohérente, les résultats fin 2015 sont plus piteux que glorieux. Au point de se demander si l’analyse ne relevait pas d’un simple programme de soutien à la communication du gouvernement ou d’un refuge dans la pensée magique. Pour autant on découvre quelques-unes de ces PME et ETI déjà fortes d’une belle réputation à l’export. Leur succès reste néanmoins soumis aux dures lois du financement ce qui est loin d’être acquis. La frilosité des banques et leur vision à court terme sont souvent dénoncées par les entrepreneurs. Au final des recommandations d’action à horizon 2040 oublient d’aborder les concepts participatifs en vogue de « crowdfunding » et « d’open innovation ».