Succombe qui doit
de Antoine Ozanam, Rica (Dessin)

critiqué par Pucksimberg, le 21 novembre 2015
(Toulon - 44 ans)


La note:  étoiles
Violente et bien ficelée
Quatre jeunes délinquants viennent se réfugier dans une casse après un braquage. Pauvre José, le patron du lieu, qui se voit pris en otage. Mais José n'est pas une personne âgée fragile et apeurée, il a excellé dans sa jeunesse dans les sports de combat. Il a encore de bons restes. Les choses se compliquent quand un journaliste vient à la casse afin d'interroger cet ancien sportif. Pas facile quand on est otage de répondre tranquillement à l'interview. Pourtant c'est ce que fera José. Des relents du passé expliqueront sa situation ...

Cette bande dessinée est très violente. On pense parfois à Tarantino. Le lecteur se retrouve face à des personnages qui usent de la violence pour exister et qui sont dépourvus de morale. Les visages sont marqués, le sang coule, la pitié est absente. Cette peinture du monde moderne est inquiétante, même si elle ne reflète que le monde des malfrats. Les dessins sont très expressifs et le scénario est suffisamment riche pour intéresser le lecteur. L'histoire n'est pas linéaire et l'on passe d'un personnage à l'autre, d'une époque à une autre avec aisance et tout s'explique au fil de la lecture. Le début de la bande dessinée laisserait penser que ce ne sera qu'une histoire de prise d'otages, mais l'on se rendra compte que l'histoire est bien plus complexe, et la fin marquante.

En revanche, les couleurs ne m'ont pas plu. Elles donnent un caractère vieillot à cette bande dessinée, voire terne. Cela n'est sans doute pas l'essentiel, mais cela a contribué à me donner des impressions plutôt négatives au début, impressions vite dissipées.

Pour lecteurs avertis.