Tout d’abord, et autant le dire tout de suite, non ce n’est pas de la « grande littérature », et non ce n’est pas du Marcel PROUST, ou de l’Albert CAMUS…

Non ! C’est un petit livre de quelques 380 pages, tout simple et qui se lit en une heure, puisque il s’agit en fait de la reproduction des dialogues entre une mère qui se met aux SMS et au téléphone sans touches et de son fils qui vit à la ville, loin d’elle et qui passe la voir de temps en temps pour les week-ends et les vacances.

Le tout est présenté dans le livre de façon très originale, en fait, comme sur l'écran d'un téléphone mobile (voir la couverture), et est bien sûr absolument hilarant ! On sourit, on rit, on s’esclaffe beaucoup, aux récits plus que marrants de cette mère un peu vieux jeu et un peu envahissante, complétement larguée par la technologie actuelle et qui s’initie avec peine à «l’art» du SMS pour rester proche de son rejeton... Et celui-ci justement, certes fils aimant, mais un peu ingrat, et qui n’hésite jamais à l’envoyer promener quand elle s'immisce un peu trop dans sa vie sentimentale et privée …
Bien sûr, cela tourne très souvent au rapport de force et même rapport conflictuel mère/fils, notamment quand le fils essaie de soutirer de l’argent à sa mère, ou pire au quiproquo du fait du peu d’expérience de la mère dans le domaine des nouvelles technologies…
La fin dont je ne dirai rien ici, pour ne pas spoiler le livre, est absolument unique et très émouvante...

Mais, ce que je retiens surtout de ce livre est son aspect « bouffée d’air frais dans un monde morose» ! Rien à rajouter si ce n’est, dire que, de temps en temps, un pur et véritable moment bonheur dû à une lecture égoïste et individuelle d'un livre comme celui-ci, et bien cela fait vraiment un bien fou dans ce monde de brutes!

Un extrait :
Mère : Tu fais comment pour reproduire un message ?
Fils : Tu mets un message mâle et un message femelle dans une chambre d’hôtel et tu attends plusieurs mois.
Fils : Et tu leur laisses un disque de Barry White. C’est important.
Mère : Ton humour aussi tu le tiens de ton père apparemment…

Septularisen - Luxembourg - 56 ans - 29 mai 2016