L'âge de la multitude - Entreprendre et gouverner après la révolution numérique
de Nicolas Colin, Henri Verdier

critiqué par Colen8, le 11 octobre 2015
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Embarquement pour l’ère de l’économie numérique
La donne a changé. Le modèle économique hérité du 19ème siècle se dissout dans le numérique. Une dimension inattendue s’ajoute à celles du capital et du travail dans la création de valeur. La multitude, ce sont ces dizaines, ces centaines de millions de personnes de tous âges, de toutes conditions, de tous pays qui s’approprient des usages qu’ils ne cessent d’inventer. Les bases de l’informatique ont 70 ans, celles des ordinateurs personnels et d’internet en ont 40, des milliards d’individus sont dorénavant connectés par le mobile. C’est ce que tente de nous faire comprendre cette sorte de livre blanc sur l’économie numérique. Croire qu’il s’agit de technologie est une erreur. Le credo de Steve Jobs « changer le monde » était plus axé sur la créativité de laquelle ont émergé des comportements et des dépendances inattendues, que sur la technologie. Les géants actuels du numérique sont tous partis au rebours des idées, des modèles, des institutions existants. Paradoxalement cette économie crée plus de valeur que d’emplois, en même temps qu’elle seule est en mesure de tirer la croissance. Paradoxalement elle change les règles de la politique, du développement, de l’innovation, de la concurrence, du droit, de la fiscalité, de l’enseignement. Les gouvernants peinent encore à promouvoir des applications et des plates-formes numériques propres à entraîner leurs administrés dans un cercle vertueux de confiance, d’équilibre, bref d’intérêt général. Pour autant les pays européens sont riches de ces externalités positives créatrices de valeur. A suivre donc…