Cent mètres
de Pierre Gagnon

critiqué par Libris québécis, le 3 octobre 2015
(Montréal - 82 ans)


La note:  étoiles
La Valse à mille temps
La vie est-elle une course de 100 mètres ? Tout pousse à y croire. On vit même dangereusement pour se donner l'impression d'être bien adaptés à la société des records Guinness. Il faut être le champion de la course à n'importe quoi.

Dans ce contexte, on peut comprendre les crises d'angoisse qui alimentent la clientèle des psys. Avec son roman, Pierre Gagnon lance une invitation au ralentissement. Une invitation aussi peu efficace que la publicité gouvernementale québécoise qui incite les jeunes à ralentir sur les routes. Le narrateur, lui, est bien convaincu de la nécessité d'adopter un rythme de vie qui s'éloigne de la valse à mille temps. L'important reste le regard empathique que l'on porte sur autrui, voire sur l'amour pour lequel on est prêt à s'engager. Bref, c'est l'autre qui compte.

L'objectif de l'auteur est louable, mais le discours qui le supporte est peu convaincant. L'écriture coule avec fluidité sans parvenir à entraîner le lecteur dans son sillon. En somme, c'est une œuvre pas assez prégnante.