Mass Effect, T1 : Revelation de Drew Karpyshyn

Mass Effect, T1 : Revelation de Drew Karpyshyn
(Revelation)

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Incertitudes, le 23 septembre 2015 (Inscrit le 4 décembre 2008, 39 ans)
La note : 8 étoiles
Visites : 2 354 

Une menace terrifiante

A la base, Mass Effect est un jeu vidéo, ou plus précisément une série de trois jeux vidéos, développé par le studio canadien de Bioware. Cette trilogie est sortie entre 2007 et 2012 sur PC, Xbox 360 et PS3 et aura connu un franc succès à la fois critique et public.

Tout d'abord, car Mass Effect est un space-opera, genre finalement assez peu courant sur cette génération de console. Ensuite, son univers profond et complexe n'a rien à envier à certaines références comme Star Wars ou Dune. Enfin, comme le jeu s'adaptait aux choix du joueur, c'est comme si on avait l'impression d'écrire notre propre histoire. L'histoire du commandant Shepard devant nouer des alliances avec les autres espèces pour lutter contre les Moissonneurs. Une race surpuissante de vaisseaux crée à l'aube des temps et revenant tous les cinquante mille ans pour tout détruire.

Du commandant Shepard, il n'en sera point question dans Mass Effect : Révélation. Et pour cause, il se déroule bien avant les événements du premier épisode. L'auteur, Drew Karpyshyn scénariste de Mass Effect 1 et 2, s'est centré sur la jeunesse de David Anderson. A ceux qui ont joué aux trois jeux, ce nom ne leur est pas inconnu. Il s'agit du mentor de Shepard. De celui qui organisera la résistance sur Terre dans Mass Effect 3.

Alors héros de l'Alliance, c'est ainsi qu'on nomme l'humanité à l'époque de Mass Effect c'est à dire en 2157 pour ce livre, Anderson est chargé d'enquêter sur la destruction de Sidon. Un centre de recherche où des scientifiques travaillaient secrètement sur les IA (intelligence artificielle). Ce qui est strictement interdit par le Conseil de la Citadelle (le centre politique des différentes races aliens car oui l'humanité n'est pas seule).

En effet, les Quariens, une race d'aliens mécanos, ont crée par le passé des IA pour subvenir à leurs besoins : les Geths. Sauf que les Geths se sont rebellés contre leurs créateurs avant de les chasser de leur monde pour les obliger à vivre dans des vaisseaux spatiaux. La résolution du conflit Geth/Quarien est un des gros morceaux du scénario de Mass Effect 3. Tout ça pour dire que la mésaventure des Quariens est à elle seule une excellente raison pour le Conseil d'interdire les travaux sur les IA.

Anderson devra faire équipe avec Saren Arterius chargé de l'évaluer pour une éventuelle candidature comme Spectre. Dans l'univers de Mass Effect, les Spectres ne sont pas des fantômes mais une sorte d'agent d'élite très largement au-dessus des lois.

Saren est aussi le principal méchant de Mass Effect 1 dont le charisme a d'autant plus fait regretter aux joueurs que Mass Effect 2 et 3 manquent cruellement d'un méchant digne de ce nom.

Enfin quand je dis méchant, c'est un peu plus compliqué que ça. Ce qui caractérise Saren, c'est son absence de manichéisme. Autrement dit, pour lui, la fin justifie les moyens. Dans Mass Effect 1, conscient de la supériorité écrasante des Moissonneurs, il révèle à Shepard que son plan est de s'allier à eux, de se montrer utile pour éviter d'être exterminé comme les Prothéens. La précédente race à avoir été génocidée. Ce qu'il ignore, c'est que les Moissonneurs peuvent endoctriner leurs ennemis. Les soumettre à leur volonté. C'est précisément ce qui arrive à Saren dans Mass Effect 1 et au docteur Qian qui a fomenté l'attaque de la base dans Révélation.

De révélations, il n'y en a pas vraiment vu que le livre se déroule avant le cycle Shepard. Il n'est pas sans intérêt non plus. Il permet d'en savoir plus sur Anderson et ses liens qui l'unissent à Kahlee Sanders. Et puis bien sûr Saren dont on peut déjà remarquer les penchants sadiques et anti-humains. On comprend également mieux comment et pourquoi il est à la botte de Sovereign dans Mass Effect 1. En clair, les fans seront ravis de retrouver l'atmosphère inimitable de Mass Effect. Pour les autres, je conseille fortement de jouer aux jeux ensuite qui, s'ils ne sont pas parfaits, peuvent suffisamment combler l'amateur de S.F.

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