En marge des jours
de Jean-Bertrand Pontalis

critiqué par Lecassin, le 21 septembre 2015
(Saint Médard en Jalles - 68 ans)


La note:  étoiles
Perplexe...
Jean-Bertrand Pontalis nous renseigne en fin de volume sur la nature de ce recueil de miscellanées : « Certains des fragments qui composent ce livre ont trouvé leur origine dans des notes qu’il m’arrive de consigner de temps à autre dans un cahier, en marge des jours qui passent. » Sage précaution … « En marge des jours » se présente comme un assemblage, au sens œnologique du terme, de diverses pensées de l’auteur, destinées à conforter la démarche psychanalytique et souvent introduites par une citation. A ce titre, outre Freud et Lacan, incontournables, sont convoqués pêle-mêle Le Clézio, Primo Lévy, Paulhan, Egon Schiele, Christian Bobin, Pascal Quignard, Roger Grenier, Stefan Sweig…

Ayant découvert et apprécié la prose de Jean-Bertrand Pontalis par un ouvrage posthume, « Marée basse, marée haute », « En marge des jours » constitue mon deuxième essai pour aller plus loin dans les écrits de ce psychanalyste renommé. Deuxième essai, et deuxième couche de perplexité… C’est vrai que je ne suis pas un grand adepte de cette pratique, la psychanalyse, que je ne suis pas bien loin d’assimiler à une supercherie ; n’est-ce pas d’ailleurs ce que semble vouloir dire Pontalis quand il écrit : « L’analyse ne devrait-elle son efficacité qu’à un fondamental malentendu ? » Qui sait….

Il reste de ce petit opus d’à peine cent-vingt pages un sentiment de collecte de fond de tiroir qui nuit au confort de lecture par son hétérogénéité, et au plaisir de goûter le beau style de l’auteur (voir « Marée basse, marée haute ») par la brièveté des textes qui ne laisse que peu de place au développement… Dommage.