Notre philosophe
de Gert Hofmann

critiqué par Tanneguy, le 13 septembre 2015
(Paris - 84 ans)


La note:  étoiles
Veilchenfeld
Veilchenfeld (champ de violettes), c'est le titre original de ce court roman, c'est aussi le nom de "notre philosophe", ce qui laisse suggérer son origine ethnique. Il vient s'installer dans ce petit village très ouvert aux thèses national-socialistes en pleine progression dans l'Allemagne des années trente. C'est un homme discret, très cultivé, il a enseigné dans les universités, il a écrit plusieurs livres de philosophie.

Il devient rapidement la cible des nervis voyous relais des politiques à la tête du pays et subira un véritable calvaire, humiliations et violences physiques. Tout ceci est observé par les jeunes enfants du médecin du village, un homme raisonnable s'il en est à cette époque et l'aîné raconte ce qu'ils observent sans toujours bien comprendre ; les habitants du village observent aussi sans intervenir. Tout ceci est effrayant !

L'auteur a vécu cette période, bien que très jeune, et son témoignage est précieux, beaucoup plus que les innombrables écrits qui paraissent régulièrement sur le sujet. C'est écrit sans passion, c'est d'autant plus effrayant, et on ne termine pas ce livre sans éprouver un profond malaise. Cent trente cinq pages qui se lisent d'une traite