La Revanche de Kevin
de Iegor Gran

critiqué par Ddh, le 11 septembre 2015
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
Problème d'un prénom : Kévin
Kevin souffre d’avoir un prénom qui s’associe à la niaiserie. Il prend sa revanche en se créant un autre nom.
Fils d’un écrivain dissident soviétique, Andrei Siniavski, Iegor prend le nom de famille de sa femme comme pseudonyme. Arrivé en France à l’âge de 10 ans, il y poursuit ses études et devient ingénieur à l’école centrale de Paris. Comme écrivain, il obtient le grand prix de l’humour noir en 2003 pour ONG ! Depuis 2011, il fait partie de l’équipe Charlie Hebdo en tant que chroniqueur.
Kevin travaille à la Radio, un emploi subalterne où il subit les quolibets de ses supérieurs. Déjà dans sa jeunesse, il était le souffre-douleur à l’école. Pour sortir de cette spirale, il s’invente un autre personnage, Alexandre. Il se fait passer pour agent littéraire et leurre ainsi notamment François-René Pradel qui souhaite faire paraître son nouveau roman. La supercherie tient la route mais a des conséquences autant imprévues que tragiques. En filigrane, le monde de l’édition en prend un coup.
Ce roman est vraiment plaisant à lire, à plus d’un titre. Le style imagé fait mouche. Les rebondissements continuels attisent l’envie d’aller plus loin dans la lecture. Enfin son humour noir régale le lecteur.