Le Mandarin
de Eça de Queiroz

critiqué par Romur, le 31 décembre 2018
(Viroflay - 50 ans)


La note:  étoiles
La tentation
Teodoro est un petit fonctionnaire, gratte-papier au ministère de l’intérieur, vivant dans une pension de famille façon pension Vauquier dans « Le père Goriot ». Un jour dans un vieux livre acheté aux puces il découvre un terrible secret… Et si vous aussi vous receviez le pouvoir de tuer d’un simple geste un très vieux mandarin chinois, inconnu de vous, là-bas à l’autre bout du monde, et hériter de sa fortune ? Mais l’argent fait-il le bonheur ? Peut-on donner du bonheur avec de l’argent ? Surtout quand le remord et le fantôme du mandarin vous poursuivent sans que rien vous permette d’expier votre crime, pas même des tribulations en Chine à la recherche de la famille de Ti Chin-Fu pour tenter de lui rendre cette fortune.

Sur le thème classique du pacte avec le diable et sur la base d’une tentation morale formulée par Chateaubriand dans Le génie du christianisme, de Queiroz a fait un petit conte fantastique, critique morale et sociale de la société et des passions humaines (portugais comme chinois) servie par un humour caustique.