Chaussée de Moscou
de Xavier Deutsch

critiqué par Ddh, le 5 septembre 2015
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
même au village, les grands problèmes de société se rencontrent
Chaussée de Moscou à Baison, petit village lorrain non loin de la Belgique. Deux origines du nom de la chaussée s’opposent. Moscou, car des pontonniers sont venus de Russie pour bâtir des ponts sur le canal, mais aussi la déformation de Mochou, nom de la forêt qui l’englobe. La première version a plutôt été retenue car davantage romanesque.
Basile Rousson est maire de Baison. En sa qualité, il est sollicité par l’un et l’autre pour trouver une solution à divers problèmes, notamment une disparition, Catherine, âgée de 15 ans, et ce n’est pas sa première fugue. Mais, inquiétude, un vagabond rôde dans la forêt proche. Il faut s’en référer à la gendarmerie de Pisson dont dépend le bourg. En même temps, des Moldaves débarquent pour visionner le musée local qui possède quelques œuvres picturales intéressantes. Du coup, Liliane, la secrétaire de mairie, doit s’en occuper et laisser le maire à sa tâche.
Xavier Deutsch emmène le lecteur dans un dépaysement complet : la vie simple à la campagne non dénuée d’aventures pour autant. L’une d’elle devient tragique comme point d’orgue à ce roman. Ce roman nous fait réfléchir sur la présence des « étrangers » et nous incite à voir sous un œil plus charitable, plus humain en tout cas, cette problématique actuelle qui fait couler beaucoup d’encre.