Social Physics: How Good Ideas Spread-The Lessons from a New Science
de Alex Pentland

critiqué par Nabu, le 23 août 2015
(Paris - 38 ans)


La note:  étoiles
Comment l'idée vit dans notre société
« Social Physics : How good ideas spread- The lessons from a new science » a été écrit par Alex Pentland, un chercheur à MIT.

Dans ce livre, il explique comment il a étudié le comportement humain en traquant ses déplacements et ses interactions grâce aux smartphones.

Le bouquin est bien écrit et Alex Pentland réussit à faire passer son idée de manière assez simple en l’illustrant de diverses façons. En effet, il n’y a pas énormément de contenu dans ce livre, il s’agit surtout de mettre en avant que l’étude des flux humains permet d’étudier le flux des idées.

Pour cela il montre par exemple que l’étude des flux d’êtres humains pourrait permettre d’éviter des épidémies. Il décrit également les facteurs de la pression sociale qui peuvent être utilisés pour infléchir le comportement humain.

Mais ça, on s’en fout. Ce qu’on retient majoritairement de ce livre, c’est la réflexion sur le concept d’idée au sein d’une société et comment elle se forme.

L’auteur explique ainsi qu’aujourd’hui, nous suivons des experts car il est plus économique d’adhérer à leurs opinions car ils ont fait un travail de synthèse dans un domaine plutôt que de se taper toute la littérature sur le sujet. Mais le problème vient alors de qui croire et comment le croire.

Et c’est là le GROS problème de notre société que l’auteur met en exergue. Aujourd’hui, la construction d’une idée ne se fait pas par la logique ou l’argumentation mais simplement par les cercles sociaux que nous fréquentons.

Je trouve ça à la fois effrayant et fascinant, et au final, pas si surprenant que ça. C’est ainsi qu’aujourd’hui, des mythes subsistent dans de nombreux domaines alors que nous vivons à une ère où Internet nous permet de transmettre et d’acquérir une masse gigantesque d’informations.

Nous sommes en réalité trop paresseux pour vérifier les informations. C’est pourquoi l’auteur explique également qu’il est vital pour les sociétés modernes que les moyens de transport au sein des villes soient bien structurés et surtout très bon marché. Ceci afin que les flux de gens soient aisés et que les idées puissent circuler avec eux.

En conclusion, « Social Physics » est un livre qui aurait pu se réduire à cent pages de moins car je n’en ai retenu que quelques brèves idées. Mais ces idées m’ont beaucoup plu et je pense que ce livre plaira à tous ceux qui sont intéressés par la manière dont se forment les idées dans notre société moderne.