Le Pain noir
de Georges-Emmanuel Clancier

critiqué par Palmyre, le 5 juillet 2015
( - 62 ans)


La note:  étoiles
Bien mais un peu long.
L'histoire commence peu après la guerre de 1870 en Limousin. Cathie Charron est "une grande qui gagne son pain", dit son père, une frêle servante de sept ans qui traverse le soir le pré aux fantômes, elle a si peur mais, déjà vaillante, elle affronte sa peur comme elle affrontera les épreuves que la vie lui réserve. Le récit se clôt dans les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale. Catherine Charron voit les générations se succéder auprès d'elle, ce fils lointain, ce petit-fils écrivain... Il a fallu quatre livres à Georges-Emmanuel Clancier pour retracer cette longue histoire vibrante de tumultes et de tendresses, de douleurs et d'odeurs - celle de la terre, de la forêt au petit matin, des feuilles mortes, du kaolin... Il s'est fait tour à tour historien, ethnographe, romancier et poète pour tenter de saisir l'insaisissable : la totalité d'une vie.
J'ai beaucoup aimé ce roman même si je le trouve un peu long dans sa première partie. On peut le comparer à la tétralogie de Claude Michelet "Des grives aux loups" mais "Le pain noir" commence un peu plus tôt dans le temps. Si je puis me permettre une légère critique c'est que l'auteur à un peu trop tendance à s'arrêter sur les états d'âme de son héroïne et à nous les répéter souvent!