Liberté & Cie : Quand la liberté des salariés fait le succès des entreprises
de Brian Carney, Isaac Getz

critiqué par Colen8, le 28 juin 2015
( - 82 ans)


La note:  étoiles
L’autogestion aurait du bon
Les entreprises retenues Harley-Davidson dans l’industrie, Avis dans les services et quelques autres démontrent que la bureaucratie comme la hiérarchie vont à l’encontre de la performance. Ces cas figurent au programme de toutes les bonnes écoles de commerce et de management, et pour cause car ce sont des entreprises de plus de 30 ou 40 ans. Transformer des objectifs en une mission commune, se donner une ambition sans limite, aplatir la hiérarchie par l’allégement des structures, responsabiliser les salariés, les laisser exprimer leur leadership naturel avec le maximum d’initiative, respecter les clients, les fournisseurs, les salariés eux-mêmes, le dire c’est bien, le faire c’est mieux. Dans cet esprit, la modeste société informatique GSI avait su battre sur le fil le leader mondial américain EDS pour gagner le marché d’infogérance d’Euro-Disney à 300 millions de dollars par an, et ce après la clôture de l’appel à candidature. Autres exemples français, la fonderie picarde Favi sous-traitante de l’automobile ou le fabricant de moteurs électriques Usocome, qui ont su traverser la dernière crise malgré les difficultés. L’une a publié en toute humilité les principes qui lui ont permis d’afficher croissance et rentabilité pendant des décennies, l’autre a maintenu ses effectifs en dépit de la forte baisse des commandes.
Au demeurant on a l’impression que les auteurs enfoncent des portes ouvertes depuis les années 70’s*. Pourtant ils ont eu à cœur de rencontrer les dirigeants de quelques dizaines d’entreprises connues pour leurs parcours d’excellence, de visiter leurs usines, de parler à leurs salariés. Comme ils se plaisent à délayer leurs démonstrations, ce manque de concision réduit la capacité à convaincre tandis que la traduction, proche du texte original américain renforce cette impression de lourdeur.
* C’est en 1968 qu’Octave Gélinier a publié « Direction Participative par Objectifs »