Margaux Motin rencontre la femme parfaite est une connasse
de Marie-Aldine Girard (Scénario), Anne-Sophie Girard (Scénario), Margaux Motin (Dessin)

critiqué par Antihuman, le 26 juin 2015
(Paris - 41 ans)


La note:  étoiles
Oui et non
Curieux comme la mode - qui favorise actuellement la tendance laide comme chacun sait - s'immisce dans notre vie intime. A commencer par l'humour, ou les bobos et les ploucs s'allient ensemble et trouvent des protocoles tous aussi stupides que les autres mais surtout vulgaires ! Bien sûr il ne s'agit pas là d'images immondes montrant une famille royale aux membres aux dents longues ou de roturiers élèves en marketing provenant en fait du caniveau ou alors de filles trop maigres à l'air bécasse aux oreilles décollés, non ce qui nous intéresse ici c'est juste une BD, d'apparence badine mais en réalité frustre, triviale, et servile, sinon du coté des puissants.

On se prend à regretter le clinquant des années 80, moins hypocrite moins faux, ou le swag était quand même soigné avec des brushings et des parfums (avec des pubs montrant des gens dans le désert mais bien coiffés par exemple) mais en tout cas plus glam et en l'occurrence, ce guide pour malpropre qui rassemble une BD bobo soit-disant smart et drôle et un autre manuel également soit-disant spirituel n'a rien, de toute façon, d'un truc fait par-hasard: on mélange le tout, on trouve de ces accords étranges, on incorpore un peu d'humour obsolète genre Nadine de Rotschild, et ça donne finalement ce truc désespérément intolérant, bassement injuste, et à l'intention risible.

Comme quoi tout est politique et le diable est dans les détails mais même si ça fait pleurer Margaux, ce n'est pas demain que j'achèterais ce torchon en forme de cocktail et facturé 16 euros: et non la femme parfaite n'est pas une connasse et aussi, "la modestie est la vertu des tièdes", disait le grand Jean-Paul...

Et bien il avait raison et si de nos jours les humoristes sont des agents de la norme débarquant du radeau de la Méduse, à mon humble avis l'humour (et le monde entier aussi, pendant qu'on y est) doit être sacrément mal-barré !